4e congrès de la CSI : vendredi 7 décembre 2018, dernier jour

Temps de lecture : 3 min.
Publié le 10 déc. 2018
Le congrès adopte le document d’orientation, ayant accepté la plupart des amendements dont la CGT était cosignataire, y compris celui sur l’OIT. Ainsi, la CSI décide d’organiser une manifestation à Genève, en juin 2019, à l’occasion de la conférence internationale du travail qui célébrera en même temps le centenaire de l’OIT.
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Renforcer le pouvoir des travailleurs CSI

Alexandra Meynard (FAPT-CGT) a pris la parole pendant la dernière séance plénière pour la CGT pour souligner l’importance de la question des égalités et de la non-discrimination au travail (télécharger son intervention). Ainsi, la proposition d’une action forte et visible, en défense de l’OIT, fera de façon cohérente la jonction avec la grève des femmes suisses, annoncée pour le même mois de juin 2019 et le débat pour l’adoption de la convention sur les violences au travail, dont sont victimes en premier lieu les femmes. Elle a insisté : « En juin prochain, la Conférence Internationale du Travail sera appelée à adopter une nouvelle convention contraignante, visant à lutter contre les violences et le harcèlement au travail. Il s’agit bien sûr et en premier lieu, de celles dont les femmes sont victimes. Mais il s’agit aussi d’assurer que nul travailleur ne puisse être discriminé en fonction de ses origines, de ses convictions, ou de son orientation sexuelle. »

Le congrès a aussi acté la nouvelle composition du secrétariat, qu’intègre notre camarade Víctor Báez, que les camarades de la CGT connaissent d’une journée d’étude et de débat organisée à Montreuil le 27 janvier 2016, en présence de Philippe Martinez. Il portera le flambeau d’un syndicalisme revendicatif et ouvrira la voie vers ce renforcement de notre organisation internationale que la candidature de Susanna Camusso incarnait. Víctor Báez a été jusqu’alors le secrétaire général de l’organisation régionale de la CSI des Amériques (sud et nord), où il a œuvré pour l’unification du mouvement syndical au sein d’une grande centrale continentale.

Tout au long de la semaine, à la tribune, des syndicalistes du monde entier ont fait état de la situation qui leur est faite dans leur pays. Le travail des enfants est encore une réalité dans bon nombre d’entre eux. L’esclavage, moderne ou traditionnel, existe toujours, et opprime un nombre inconnu de femmes et d’hommes. Les plus vulnérables sont les migrants, ce sont elles et eux qui se retrouvent le plus souvent dans des situations les plus précaires. Dans les pays du Golfe et au Proche Orient, les travailleurs originaires de l’Asie n’ont pas de droits.

La « Résolution du Congrès sur l'avenir de la CSI “Respecter les règles – Changer les pratiques” » a été adopté par le congrès, et nous servira de feuille de route dans notre travail dans et avec la CSI. Elle stipule en particulier : « Le Comité des droits humains et syndicaux doit jouer un rôle plus visible et plus conséquent dans l’élaboration des stratégies. De même, le rapport annuel sur les droits syndicaux mérite une place plus importante. Au sein du système de gouvernance mondiale, l’OIT joue un rôle central et l’objectif devrait être d’exploiter pleinement le potentiel de cette agence normative tripartite des Nations Unies pour répondre aux préoccupations réelles des syndicats. »

Ainsi, le congrès pose clairement les jalons de l’action solidaire syndicale pour les années à venir.

Après la cérémonie de clôture, les 250 délégations présentes à Copenhague sont reparties dans leurs 130 pays d’origine.

 

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