L’urgence de recettes nouvelles

Publié le 11 juin. 2018
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Le redressement des comptes sociaux ne passera pas par des mesures d’austérité mais par une réforme ambitieuse du financement de la Sécurité sociale. Face à la dégradation historique des comptes en 2009 et 2010, liée fondamentalement à la chute de la masse salariale consécutive à l’augmentation du chômage, la voie n’est plus d’agir sur les seules dépenses mais d’assurer l’apport de recettes nouvelles...
Le redressement des comptes sociaux ne passera pas par des mesures d’austérité mais par une réforme ambitieuse du financement de la Sécurité sociale.

Face à la dégradation historique des comptes en 2009 et 2010, liée fondamentalement à la chute de la masse salariale consécutive à l’augmentation du chômage, la voie n’est plus d’agir sur les seules dépenses mais d’assurer l’apport de recettes nouvelles.

Les propositions du gouvernement visant à réduire les droits sociaux en abaissant le montant des retraites, des indemnités journalières, des budgets des hôpitaux et établissements médico-sociaux ou la qualité des structures d’accueil de la petite enfance ne sont pas les bonnes, elles auront pour effet de casser la timide reprise observée depuis quelques mois.

Pour refonder notre économie sur des bases solides, il est nécessaire d’avoir le courage de construire un modèle social qui tire l’ensemble de la population vers le haut et de mettre plus à contribution les responsables de la crise : les banques, les spéculateurs et les actionnaires.

Les propositions de la CGT en matière de financement sont connues : instituer une double modulation des cotisations employeurs tenant compte à la fois de la part des salaires dans la valeur ajoutée et des comportements d’emploi des entreprises, de manière à favoriser celles qui créent des emplois et pénaliser celles qui en détruisent ; mettre en place une contribution sociale sur les revenus financiers des entreprises.

Montreuil, le 10 juin 2010