Les députés de la majorité démontent le repos dominical au pas de charge

Publié le 11 juin. 2018
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C’est contre l’avis largement majoritaire des salariés, des retraités, des populations que les députés ont votés le 15 juillet le projet de loi sur l’extension du travail du dimanche. Le projet doit maintenant passer devant le sénat, qui devra se prononcer. Avec plus de 160 000 signatures de la pétition recensées par les organisations de la CGT, l’ensemble des initiatives organisées par les syndicats, les associations, le sénat ne peut faire autrement que rejeter un tel projet, qui aurait comme conséquences de casser des repères de solidarité, de distendre les liens familiaux, de renforcer l’individualisme...
C’est contre l’avis largement majoritaire des salariés, des retraités, des populations que les députés ont votés le 15 juillet le projet de loi sur l’extension du travail du dimanche.

Le projet doit maintenant passer devant le sénat, qui devra se prononcer.

Avec plus de 160 000 signatures de la pétition recensées par les organisations de la CGT, l’ensemble des initiatives organisées par les syndicats, les associations, le sénat ne peut faire autrement que rejeter un tel projet, qui aurait comme conséquences de casser des repères de solidarité, de distendre les liens familiaux, de renforcer l’individualisme.

Une partie des députés de la majorité parlementaire défavorable au projet de loi a changé d’avis sans réelle modification du texte.

Ce revirement ne peut être considéré que comme une mise au pas.

Le travail du dimanche est loin d’être une priorité pour des milliers de salariés confrontés à la détresse sociale qui veulent que leur situation s’améliore.

Avec cette loi, une nouvelle discrimination verrait le jour entre les salariés qui travailleraient le dimanche dans une PUCE, une zone touristique, ou en dehors. Pour le même travail, les compensations liées au travail du dimanche seraient différentes, voire inexistantes dans certains cas.

La CGT l’a dit et le répète, l’extension du travail du dimanche ne créera pas d’emploi, pis, elle en supprimera essentiellement dans les très petites entreprises au profit d’une plus grande productivité dans les plus grands établissements.

Au delà, la généralisation du travail du dimanche constitue une arme pour élargir une fracture sociale déjà béante, en particulier pour les jeunes qui veulent un emploi et pouvoir en vivre.

A ce moment, le sénat doit entendre la majorité des salariés qui s’oppose à cette réforme dans un souci de cohésion sociale, de préservation de l’emploi, d’exigence de temps pour vivre ensemble.

Le 7 juillet dernier, La CGT, avec les autres organisations syndicales, a ré exprimé auprès de la commission des affaires sociales du sénat les griefs sur le projet et l’exigence de son retrait.

La CGT est disponible pour discuter des contours d’une loi encadrant le travail du dimanche pour des raisons sociales, de santé et de sécurité, d’utilité publique… Le travail du dimanche, quand il est nécessaire, doit être compensé, de part son caractère exceptionnel, mais aussi parce qu’il fait perdre à celles et ceux qui travaille ce lien vitale à la bonne marche d’une société que veut s’épanouir.

La CGT invite les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, l’ensemble de la population à se mobiliser pour refuser l’extension du travail du dimanche et exiger des garanties nouvelles quand celui-ci est nécessaire. Le dimanche, c’est pour nous, continuons de signer massivement la pétition.

Montreuil, le 16 juillet 2009