La CGT propose un plan d’avenir pour l’industrie « verre et céramique »

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 8 Juil. 2020
La fédération CGT Verre-Céramique a élaboré ce plan d’avenir pour mettre en débat une série de propositions sociales, économiques et écologiques afin de pérenniser les industries du secteur verre-céramique, développer l’emploi et les sites de productions ancrés dans les territoires.

Les entreprises qui composent ce secteur sont l’une des composantes les plus ancienne du patrimoine industriel national. Leur noms résonnent aux oreilles de générations entières comme autant de produits d’excellences : Saint-Gobain, BSN, Baccarat, Desvres, Lalique, Saint-Louis, Cristalleries d’Arques, Porcelaine de Limoges, Duralex et tant d’autres.

Les luttes pour les conquêtes sociales, les conditions de travail et l’emploi qui s’y sont menées tout au long de leur histoire ont marqué de leurs empruntes le mouvement social.

Aujourd’hui ce secteur industriel se veut résolument tourné vers l’avenir, mais son développement n’est pas assuré. Ces entreprises – et avec elles des milliers d’emplois – sont menacées par la logique de rentabilité financière à court terme au service des seuls actionnaires qui leurs est imposée… Cette même logique qui a détruit tant de fleurons et de filières industrielles en France, en Europe et dans le monde.

À chacune de ses interventions depuis le début de la crise sanitaire, Le président de la République affirme vouloir une industrie nationale souveraine, forte et écologique, complémentaire et coopérative au niveau européen.

La fédération CGT Verre-Céramique relève le gant en mettant en débat des propositions qui s’appuient d’abord sur le savoir-faire extraordinaire des 60 000 salariés qui, chaque jour, œuvrent pour imaginer et produire les articles verriers et céramistes, souvent dans des conditions de travail pénibles, en postés, exposés à la chaleur, au bruit, aux produits toxiques…

Des solutions de moyen et long terme qui tiennent compte de la nécessité de sauvegarder les atouts industriels, tout en luttant pour améliorer la situation sociale des salariés et préserver la planète, éviter le réchauffement climatique, contribuer à la transition énergétique et écologique.

25 propositions pour des droits sociaux et environnementaux de hauts niveaux
  • Mise en place de conventions collectives de haut niveau ;
  • vaste plan pour l’avenir avec une GPEC visant à embaucher, réduire la précarité, former massivement et sur du moyen et long terme ;
  • l’égalité salariale, d’accès à l’emploi et de déroulement de carrière pour les femmes ;
  • l’obligation de consacrer un taux de 10% d’emploi en faveur des travailleurs∙ses handicapé∙e∙s ; `
  • l’obligation d’engager et de disposer d’un accord de branches et d’entreprises portant sur les postes de reclassement (10% obligatoire dont 5% pour les maladies professionnelles) ;
  • un dispositif de départ anticipé en retraite avec embauches (accord de branches et d’entreprises) ;
  • un dispositif d’aménagement de fin de carrière avec tutorat ;
  • mise en place dans chaque région d’écoles d’excellence verrières et céramistes ;
  • obligation pour les entreprises de la branche de proposer solidairement des postes de reclassement dans les entreprises de la branche et sur un même périmètre géographique ;
  • des plans de luttes pour la préservation de la santé des salarié∙e∙s (fumée de graisse, produits chimiques, nanomatériaux, charges lourdes, RPS…) ;
  • des dispositifs pour lutter contre la pénibilité de nos métiers (RTT, 6ème équipe) ;
  • la mise en place de filière verrière dans nos lycées professionnels ;
  • l’obligation d’un pourcentage de 5% d’apprentis dans nos industries ;
  • un comité de suivi des aides publiques et des exonérations de cotisations sociales national et régional à l’échelle de la branche ;
  • des droits de suivi et de suspension des aides publiques au niveau des CSE et CSEC ;
  • la conversion en prise de participation des puissances publiques dans les entreprises verrières et céramistes bénéficiant des aides et subventions publiques ;
  • une participation effective des représentants des salarié∙e∙s et des puissances publiques dans les comités de gouvernance des entreprises ;
  • droit suspensif d’information-consultation du Comité de Groupe ou du CSE en cas d’OPA, de prise de participation ou de contrôle d’un investisseur. Obligation de dévoiler sa stratégie au Comité de Groupe et CSE et de l’entériner par accord avec les représentants des salarié∙e∙s ;
  • le respect des délais de paiement inter-entreprises notamment pour la sous-traitance ;
  • pour le droit d’expertise environnemental et d’impact sur la biodiversité pour les CSE ;
  • pour le droit d’information consultation annuel sur l’impact des activités de l’entreprise sur l’environnement (score carbone) et la prise en compte de la biodiversité dans l’activité de l’entreprise. Droit suspensif ;
  • pour le droit d’information consultation sur l’impact des investissements et organisation du travail sur l’environnement (réduction des émissions de CO2, économie d’énergie, lutte contre les effets cocktails des produits chimiques utilisés, traitement de l’eau…) et la biodiversité (Eviter, réduire et compenser ERC). Ce droit attribué au CSE sera suspensif ;
  • ce droit d’information s’appuiera sur un centre de ressource « biodiversité » à l’échelle nationale et territoriale avec des indicateurs pertinents à l’échelle du territoire. Former les IRP à ces indicateurs et ouvrir un Droit pour les élu∙e∙s CSE à des formations environnement-biodiversité ;
  • conditionner toutes les aides et subventions publiques aux filières et aux entreprises à la mise en place d’un cahier des charges « ERC-Biodiversité ». La mise en oeuvre et le suivi de ce cahier des charges est opérée par les CSE des entreprises concernées ;
  • les entreprises concernées par les obligations de publication d’une déclaration de performance extra-financière (DPEF) intègrent la biodiversité dans le reporting extra-financier.Accordion content 1.

 

 

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