Thème 3 : Pour une élévation et un élargissement du rapport de force
Dans cette guerre idéologique, le rôle de la CGT est de favoriser l’identification des enjeux modernes de l’affrontement capital/travail pour dépasser les processus de division et recréer du collectif.
Pour faire vivre cette bataille des idées, ouvrir des perspectives et construire le rapport de force, interrogeons nos pratiques syndicales, nos outils pour les rendre plus efficaces.
Nous avons la volonté de placer les travailleurs et travailleuses, retraités et privés d’emploi au cœur de la construction de notre démarche syndicale et revendicative. Dans cet objectif, nous avons besoin d’encourager la culture de débat pour valoriser l’intelligence collective, mettre en œuvre les décisions, construire et développer le pouvoir d’agir de chacun.
Si le cahier revendicatif est un outil essentiel pour donner corps à nos repères revendicatifs et nos orientations, nous avons besoin de concrétiser son utilisation au quotidien pour une meilleure appropriation des enjeux par le plus grand nombre.
La CGT dispose de nombreux outils pour partager les arguments et élever le niveau de conscience, pour encourager la réflexion individuelle et enrichir la réflexion collective. Si nous favorisons la relation humaine directe, nous avons besoin d’élargir l’appropriation de ces outils.
Il en est de même pour la formation syndicale, comment nous donner les moyens de nos ambitions en étoffant une offre régulière et adaptée à l’ensemble des syndiqués, en formant de nouveaux formateurs ou en mutualisant davantage.
Nous pouvons aussi nous appuyer sur l’éducation populaire… Soutenir plus encore la culture afin de donner vie à la démocratie ouvrière et à notre démocratie interne pour favoriser l’expression du plus grand nombre.
La mise en œuvre de notre démarche démocratique pousse à davantage de libertés, de droits et moyens syndicaux. D’autant que notre volonté de développement de l’implantation de la CGT se heurte à la répression syndicale et à la contraction des moyens. Pour cela, nous devons gagner de nouvelles capacités d’intervention, un cadre plus protecteur pour les syndiqués, et éviter le piège de l’institutionnalisation de l’activité syndicale.
Ce travail syndical quotidien est un point d’appui pour développer les luttes locales et sectorielles. Nous avons besoin d’en faire des étapes vers le « tous-ensemble » surtout lorsqu’elles débouchent sur des conquêtes sociales. Travailler à leur convergence est un défi pour ne pas limiter l’action syndicale à combattre les projets de régression sociale mais pour porter des alternatives ambitieuses de progrès social.
Être plus forts, c’est aussi s’interroger sur notre capacité à débattre et travailler avec les autres forces de progrès syndicales, associatives ou politiques pour mettre en œuvre des convergences d’actions communes.
Parce que l’unité est une force, ne devons-nous pas dépasser nos divergences ou certaines rivalités pour renforcer notre capacité d’agir et faire aboutir nos revendications ? Alors que l’unité syndicale est une aspiration forte des travailleurs, ne tombons pas dans les pièges de la division qui profite d’abord au camp capitaliste. Au contraire, renforçons les échanges et la coopération avec d’autres organisations sur des objectifs et valeurs communes.
Dans le cadre de l’accélération de la mondialisation, nous avons besoin de réaffirmer et développer les liens et coopérations syndicales internationales en poursuivant et renforçant notre présence dans les organisations internationales et européennes de masse. Dans le cadre de la lutte contre le capitalisme mondialisé, renforçons notre engagement et faisons vivre nos valeurs de justice sociale et de paix pour combattre les idées xénophobes fascistes, racistes, sexistes.