Valdunes : la mobilisation continue pour l’emploi et la politique industrielle

Publié le 28 fév. 2024
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Ce 28 février, une offre de reprise de Valdunes par le groupe Europlasma a été examinée au tribunal de commerce de Lille Métropole. Le jugement est mis en délibéré au 20 mars.

Après des mois de mobilisation des salariés avec l’appui de toute la CGT, cette offre marque une étape déterminante pour préserver cet outil industriel unique de la filière ferroviaire. La CGT salue l’inscription du projet dans une perspective de décarbonation et de transition environnementale.

Cette forte mobilisation et un travail en profondeur ont permis de susciter et conforter l’engagement d’acteurs en capacité d’agir pour sauver Valdunes. C’est le cas en particulier de l’Etat, de la Région Hauts-de-France, des collectivités locales et de la SNCF, et aussi de la RATP et d’Alstom.

Sous réserve de validation par le tribunal de commerce, la démonstration est faite qu’il n’y a pas de fatalité à voir disparaître une filière industrielle quand sont au rendez-vous la mobilisation syndicale et la volonté politique.

Si l’entreprise est en passe d’être sauvée, la casse sociale annoncée - 131 licenciements prévus - constitue un drame.  Avec les salariés, la CGT va poursuivre la bataille pour obtenir qu’un maximum d’entre eux soit repris. Lors de la table ronde tenue à Bercy lundi 26 février et devant le tribunal de commerce, le PDG d’Europlasma s’est engagé à examiner les demandes de la CGT visant à garantir l’efficacité de la production.

La mobilisation des salariés a aussi permis de garantir l’engagement des pouvoirs publics pour assurer l’accompagnement des salariés licenciés, avec notamment l’activation par l’Etat d’une cellule d’aide à la sécurisation professionnelle. Le PDG s’est engagé en cas de réembauche de salariés à les reprendre avec leur ancienneté.

Tout doit être fait pour que l’actionnaire sortant MA Steel contribue financièrement par des mesures supra-légales bénéficiant aux salariés licenciés.

D’ores et déjà, la CGT estime que des leçons fortes devront être tirées du dossier Valdunes.

On ne peut pas laisser la main libre au marché sur les domaines stratégiques et la réindustrialisation : sans la mobilisation de la CGT et celle des pouvoirs publics, Valdunes n’existerait plus.

Les aides publiques doivent être conditionnées au développement de l’industrie et des emplois et leur utilisation doit être strictement contrôlée. C’est le sens, dans le dossier Valdunes, des demandes de la CGT d’entrée de l’Etat au capital et de mise en place d’un comité spécifique associant représentants des salariés et financeurs pour discuter de la stratégie et des projets de l’entreprise.

Le coût social de cette reprise confirme enfin l’urgence d’en finir avec la politique de stigmatisation des privés d’emploi et de mettre en place une véritable Sécurité sociale professionnelle et un Nouveau Statut du Travail Salarié tels que les proposent la CGT.

Montreuil, le 28 février 2024