Suite au rendu de jugement de Martin du 6 septembre 2016
On croit rêver !
Le verdict est tombé, 8 mois de prison avec sursis et 3850 euros d’indemnités à verser aux 7 policiers. C’est un jugement inique !
Depuis l’arrestation de Martin et des 3 autres camarades, la CGT n’a de cesse de revendiquer que ce procès ne soit pas un procès politique et que la justice tranche en toute indépendance. Pour rappel, Nina, Jules et Yvan avaient été relaxés
le 13 juillet, le parquet a fait appel de cette décision, soutenu en cela par le Député socialiste Gagnaire. Aujourd’hui, à la vue de cette sentence extrêmement lourde, preuve est faite, que ce jugement est un jugement politique.
La volonté d’anéantir toute forme de contestation au pouvoir en place est bien là, sous-jacente, appuyée par l’état d’urgence, totalement inefficace dans la lutte contre le terrorisme, mais redoutable pour l’expression de la démocratie…
Ils veulent faire taire cette jeunesse qui revendique un avenir serein échappant aux incertitudes du lendemain et aux dictats patronaux.
Ils veulent faire taire cette rue qui conteste la politique du capital et le retour à des conditions de vie et de travail semblables à celles décrites par Zola.
Ils veulent faire taire les droits des salariés les plus élémentaires et d’ailleurs constitutionalisés : ceux de contester, revendiquer et manifester.
La CGT est porteuse de cette contestation, elle est aussi porteuse de propositions progressistes pour un code du travail digne du XXIème siècle, et des avancées sociales à travers une autre répartition des richesses créées par le travail.
Ce n’est donc pas un hasard, si ces militants sont les victimes d’une répression acharnée et sans précédent depuis le début du conflit contre la loi travail. Militants dont il convient au passage de saluer le travail et le courage dans ce bras de fer les opposant aux directions d’entreprises et aux pouvoirs publics.
Ce n’est donc pas un hasard, si le seul recours de ce gouvernement, face au rejet massif de cette loi imposée par l’utilisation à 3 reprises du 49.3 est la criminalisation de l’action syndicale et singulièrement de la CGT d’ailleurs offensée et insultée.
Cette loi, mauvaise pour les salariés au printemps, l’est toujours à l’automne. Elle doit être abrogée. La lutte doit donc continuer et de nouvelles actions vont se décider dans les jours à venir.
D’ores et déjà le 15 septembre doit être une grande journée de lutte, de grève et de manifestations.
La CGT ne lâchera rien, surtout pas les militants qui se battent contre la régression et les injustices sociales et pour l’intérêt collectif. La lutte continue.
Montreuil, le 7 septembre 2016