Soutien de la CGT aux Ivoirien.ne.s

Publié le 28 Sep. 2020
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Alors que, dans plusieurs pays africains, des élections nationales auront lieu dans les mois qui viennent, les gouvernements en place comme, par exemple, en Guinée ou en Côte d’Ivoire, manœuvrent afin de s’accrocher au pouvoir, n’hésitant pas à s’affranchir des règles constitutionnelles.

En Côte d’Ivoire, le 6 août dernier, le président Alassane Ouattara a annoncé sa candidature pour un troisième mandat présidentiel alors qu’à l’issue de son deuxième mandat la constitution lui interdit formellement d’être à nouveau candidat.
Immédiatement après cette annonce, dès le 10 août, notre camarade Edith Pulchérie Gbalet, de la Confédération ivoirienne des syndicats libres-Dignité (CISL-DIGNITE), suppléante au conseil général de la Confédération syndicale internationale (CSI) et présidente d’ « Alternative Citoyenne Ivoirienne », a lancé un mot d’ordre de protestation contre ce troisième mandat. Cet appel a été largement entendu par la population et les travailleurs ivoiriens qui manifesteront en masse dans les rues de la capitale durant août. S’ensuivra une répression sanglante faisant une douzaine de morts à Abidjan et dans plusieurs villes du pays.
Arrêtée ainsi que plusieurs camarades, Edith Pulchérie Gbalet a été placée sous mandat de dépôt, sans jugement le 19 août. Dans le même temps, elle apprendra son licenciement par son employeur.
Depuis lors, cette militante syndicaliste et militante des Droits de l’Homme croupie dans les geôles du pouvoir d’Abidjan.
La CGT dénonce ces arrestations et cette détention arbitraire ainsi que celle de ses camarades qui ne faisaient que protester contre une décision enfreignant la légalité.
La CGT exige leur libération immédiate ainsi que leur réintégration à leur poste et emploi.
La CGT s’oppose et s’opposera toujours à la répression des manifestations, aux violences policières, aux arrestations arbitraires et à la criminalisation des activités syndicales. Elle sera toujours aux côtés de nos camarades africains comme elle l’a toujours été depuis les luttes d’indépendance.

Montreuil, le 28 septembre 2020

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