SALAIRE MINIMUM Augmenter le Smic, c’est nécessaire et c’est maintenant !

Publié le 17 déc. 2018
Temps de lecture : 3 min.
La politique sociale et économique du gouvernement favorise les plus riches. Les inégalités sociales sont de plus en plus fortes, alors que le pays n’a jamais créé autant de richesses par le travail. Ces richesses n’ont jamais été aussi mal réparties entre les entreprises et les salariés, entre les « premiers de cordée » et le reste de la population...

La politique sociale et économique du gouvernement favorise les plus riches.
Les inégalités sociales sont de plus en plus fortes, alors que le pays n’a jamais créé autant de richesses par le travail. Ces richesses n’ont jamais été aussi mal réparties entre les entreprises et les salariés, entre les « premiers de cordée » et le reste de la population.
Est-il besoin de rappeler que la France est sur le podium mondial en matière de redistribution de dividendes aux actionnaires ? Chaque année, les scores explosent!
Il est temps de gouverner pour les 99% et non pas pour les 1% les plus riches.
Le Smic doit augmenter de manière significative. L’heure n’est pas aux tours de passe-passe, aux escroqueries, aux fausses augmentations et autres combines malhonnêtes dont l’objectif final consiste à ne pas augmenter le Smic et les salaires en général, dans le but de satisfaire les revendications et caprices du patronat.
Pour cela, la CGT propose que le montant du Smic brut, pour 35 heures, soit revalorisé à 1 800 euros par mois, dès le 1er janvier 2019. Cette augmentation de 300 euros environ répond tout simplement aux besoins des salariés au Smic pour vivre un peu mieux et satisfaire leurs besoins les plus fondamentaux : se loger, se soigner, s’éduquer, s’alimenter, se reposer, communiquer, sortir, etc.
Lorsque le Smic augmente, cela ne provoque pas l’augmentation automatique ou mécanique de l’ensemble des minima dans les branches professionnelles, ni les salaires dans les entreprises et ni le point d’indice des fonctionnaires.
Ceci est d’autant plus vrai quand, en réalité, le gouvernement décide d’augmenter la prime d’activité de 100 euros et non pas le montant du Smic.
Raconter des inepties, faire des tours de passe-passe en supprimant des cotisations sociales indispensables au financement de la Sécurité sociale, pour augmenter seulement le net à payer, est scandaleux.
Il est aussi faux de dire que l’augmentation du Smic supprime des emplois. Le Smic n’est pas responsable des suppressions d’emplois.
C’est, au contraire, la financiarisation des grands groupes industriels, leur absence de stratégie de développement, les reculs des capacités de production et d’innovation, le manque d’investissements, la réduction des moyens pour les Services publics, le recul de l’âge de départ à la retraite, la réalisation des millions d’heures supplémentaires désocialisées et défiscalisées qui sont responsables de la disparition de milliers d’emplois.
La CGT exige une augmentation immédiate du Smic pour le porter à 1 800 euros, que s’ouvrent des négociations salariales dans les branches, les entreprises et les administrations.
Il est urgent et indispensable d’entendre la colère de milliers de citoyens qui n’arrivent plus à boucler les fins de mois. Ceci est particulièrement vrai pour les femmes seules ou avec des enfants, c’est un véritable parcours du combattant pour survivre avec le Smic ou avec un emploi à temps partiel. Ces témoignages ne sont jamais entendus dans les salons feutrés des ministères ou dans les réunions des conseils d’administrations des entreprises du CAC40.
Ce sont des millions de personnes dans le pays qui sont en situation de pauvreté et  d’exclusion sociale.
Il est maintenant temps d’agir par l’action politique pour éradiquer la pauvreté et faire que chacun puisse vivre dignement de son travail.
La CGT invite le Gouvernement à prendre l’exemple de l’Espagne où le gouvernement vient de décider d’augmenter le salaire minimum de 22%.
Il faut un changement profond de la politique salariale dans les entreprises et les administrations.
Compte tenu de l’absence de réponse de la ministre du Travail, la CGT a quitté la réunion plénière de la CNNC (commission nationale de la négociation collective) et appelle à poursuivre les  mobilisations en cours.

Montreuil, le 17 décembre 2018