Revenu universel d’activité : le grand big bang des prestations sociales

Publié le 4 juin. 2019
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Hier, lundi 3 juin, avait lieu le lancement de la concertation sur le revenu universel d’activité (RUA), évoqué pour la première fois par le gouvernement Macron dans le cadre du plan pauvreté. Derrière l’écran présenté par Agnès Buzyn, de lutter contre le non-recours aux droits et contre la pauvreté, il faut regarder en détail le projet. Et encore une fois on se rend compte que la logique libérale est à l’œuvre.

Le gouvernement prétend vouloir lutter contre la pauvreté, qui touche aujourd’hui près de 9 millions de personnes. Pourtant, le revenu universel d’activité n’est pas une aide supplémentaire pour les plus précaires mais consiste en la fusion de plusieurs prestations sociales (revenu de solidarité active, aides pour le logement, prime d’activité et peut-être même allocation adulte handicapé et aide de solidarité spécifique).

Le gouvernement prétend vouloir augmenter le nombre de bénéficiaires du dispositif en luttant contre le non-recours mais veut mener cette réforme à budget constant. Faire mieux avec autant, cela entrainera sans aucun doute une baisse générale des droits…

Le gouvernement prétend vouloir mener une concertation mais impose un rythme de rencontre effréné, et les grandes lignes de la réforme (budget, prestations sociales concernées, public visé) semblent déjà arrêtées.

La CGT s’oppose à cette réforme sur le fond : le revenu universel d’activité ne doit pas permettre de faire des économies sur le dos des plus précaires et dédouane le gouvernement de ses responsabilités en matière d’emploi, de partage des richesses, d’accès au logement et aux soins...

Montreuil, le 4 juin 2019

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