RETRAITES Une réforme qui ne pourra pas répondre aux besoins

Publié le 7 Mar. 2019
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La CGT a été reçue par le Haut-Commissaire à la réforme des retraites le 7 mars. Elle continue de participer à ces rencontres pour porter la revendication pour une amélioration des droits pour l'ensemble des salariés, qu'ils soient du secteur public ou du privé. Loin de cet objectif, le Haut-Commissaire continue son travail de déconstruction de notre système de retraite solidaire...

La CGT a été reçue par le Haut-Commissaire à la réforme des retraites le 7 mars. Elle continue de participer à ces rencontres pour porter la revendication pour une amélioration des droits pour l'ensemble des salariés, qu'ils soient du secteur public ou du privé.
Loin de cet objectif, le Haut-Commissaire continue son travail de déconstruction de notre système de retraite solidaire. Il tente aujourd’hui de diviser le monde du travail, en abordant de façon isolée les questions relatives aux régimes spéciaux et la fonction publique.
La CGT rappelle que la clé de voûte de notre système de protection sociale est la réponse aux besoins des salariés : un niveau de pension permettant de vivre pleinement sa retraite dès 60 ans. Elle revendique un droit à départ à taux plein anticipé pour les salariés ayant exercé des travaux pénibles et astreignants dans tous les régimes.
Il existe, dans certains régimes, des droits spécifiques justifiés par les contraintes d'exercice des métiers. La CGT revendique l'amélioration et l’élargissement de ces droits spécifiques, pour tous les salariés exposés à ces contraintes, qu'ils soient du public ou du privé.
La CGT revendique la reconnaissance de la pénibilité quel que soit le secteur. Ainsi, par exemple, elle considère que les conditions de travail des aides-soignantes sont les mêmes, qu'elles soient du secteur public ou du privé. Toutes doivent donc bénéficier d'un véritable droit à un départ anticipé à taux plein à la retraite.
Sourd aux attentes des salariés actifs et retraités, le projet gouvernemental d'un régime de retraite universel par points n'a pas pour objectif de répondre à leurs besoins.
Depuis 1993, toutes les réformes régressives menées par les gouvernements successifs ont abaissé les droits à retraite des salariés, tout en maintenant un âge de départ et un niveau de pension donné. Aujourd’hui, le gouvernement veut supprimer ces deux derniers repères collectifs.
La retraite ne serait plus le moment permettant de s'arrêter de travailler grâce à un revenu de remplacement suffisant mais deviendrait l'instant où l'usure au travail mettrait le salarié en incapacité de continuer toute activité.
Pour la CGT, la retraite aussi est le reflet de la vie au travail, ce qui implique la présence de CHSCT dans toutes les entreprises et administrations et le renforcement de la médecine du travail.
À la veille du 8 mars, journée de mobilisations pour les droits des femmes, la CGT rappelle que l'écart de pension est aujourd’hui de 800 euros bruts entre les femmes et les hommes, conséquence des inégalités salariales dans le monde du travail. La mise en œuvre de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes permettrait notamment de résorber ces inégalités, tout en faisant rentrer des ressources nécessaires pour financer une amélioration des droits pour toutes et tous.
La CGT appelle d'ores et déjà l'ensemble des salariés actifs et retraités à se mobiliser lors de la journée d'action interprofessionnelle du 19 mars pour notamment exiger l'amélioration de notre système de retraite solidaire et faire faire barrage au projet de réforme gouvernemental.

Montreuil, le 7 mars 2019

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