Mortalité infantile en France : l’indicateur accablant d’une politique de santé alarmante
4,1 décès pour 1000 naissances vivantes en 2024, un des pires taux de mortalité d’Europe de l’Ouest. Cela représente 2700 décès d 'enfants de moins d'un an pour l'année 2024. La France passe à la 23ème place sur les 27 pays européens selon l’Institut national d’études démographiques (Ined).
Au-delà des chiffres, avec des disparités fortes en fonction des départements, ce sont des familles brisées par le deuil, des enfants qui n’atteignent pas leur première année de vie.
Ces drames illustrent pour partie le manque croissant de moyens en matière de prévention, d’accompagnement et de suivi des femmes, de leurs grossesses et de leurs périodes post partum. Il en va de même pour les nouveaux nés dont une vigilance accrue et spécifique pour répondre à leurs besoins et leurs soins dans les premiers mois de leurs vies est nécessaires.
Ces situations désastreuses ne sont pas une fatalité ! Elles sont le résultat de choix politiques et économiques qui affaiblissent notre système de santé et de protection sociale depuis des années.
Les responsabilités, dénoncées par la CGT, sont évidentes :
Fermetures de maternité et de services de néonatologie de proximité
Manques de professionnel.l.es dans les différents secteurs clés : de la santé, de l’action sociale, de la protection de l'enfance et de la petite enfance...
Précarité économique et sociale des populations qui impacte plus fortement les femmes, les enfants et les personnes les plus fragiles.
Inégalités territoriales avec de nombreux déserts médicaux impactant particulièrement l'accueil des femmes, des nourrissons et des enfants.
La CGT dénonce les politiques d’austérité qui ont conduit à ces situations inacceptables. Avec les salarié·es, les familles et les usagers notre organisation lutte pour l'amélioration de notre système de santé et de protection sociale, nous exigeons :
Des financements et des moyens pour la réouverture de structures de proximité répondant aux besoins de toute la population.
Le recrutement massif de professionnel.les formé.es dans les établissements du sanitaire, du médico-social et du sociale notamment en périnatalité et en pédiatrie
Une politique publique de santé et de protection sociale axée sur la prévention, la protection maternelle et infantile associant la lutte des inégalités sociales et territoriales.
Pour la CGT, il est totalement indigne que la vie, la santé ainsi que la protection des enfants puissent être impactées et guidées par des raisonnements uniquement économiques.
A l’heure où le gouvernement projette déjà de nouvelles coupes budgétaires pour le futur projet de loi sur la sécurité sociale 2026, nous réaffirmons au contraire qu’il est temps d’investir massivement pour un service public de santé, d’action sociale, de la petite enfance, accessible, humain et de qualité.
À Montreuil le 17 avril 2025