Les chômeurs ne sont pas des fraudeurs

Publié le 11 juin. 2018
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Le conseil d’administration de Pôle emploi, réuni le 20 mai 2015, a voté, sans la voix de la CGT, l’extension de l’expérimentation sur le contrôle des demandeurs d’emploi, afin de vérifier s’ils opèrent bien une recherche active d’emploi. Si tel n’était pas le cas, ils se verraient radiés entre deux semaines et six mois. Il faut sortir du paradigme qui consiste à dire que notre système d’assurance chômage est trop généreux...
Le conseil d’administration de Pôle emploi, réuni le 20 mai 2015, a voté, sans la voix de la CGT, l’extension de l’expérimentation sur le contrôle des demandeurs d’emploi, afin de vérifier s’ils opèrent bien une recherche active d’emploi. Si tel n’était pas le cas, ils se verraient radiés entre deux semaines et six mois.

Il faut sortir du paradigme qui consiste à dire que notre système d’assurance chômage est trop généreux. Un demandeur d’emploi sur deux n’est pas indemnisé. La première cause de la non recherche d’emploi, c’est d’abord parce que Pôle emploi n’a pas de travail à proposer ; que les employeurs continuent leur politique d’exclusion de la jeunesse et des seniors dont le taux de chômage a augmenté sensiblement sur un an.

Pour la CGT, il faut sortir de cette logique de contrôle/sanction qui amène l’opinion publique à considérer que les chômeurs refusent le travail qu’on leur propose et qu’ils sont des fraudeurs. Un tel amalgame est insupportable.

Il faut mobiliser tous les moyens, notamment humains, de Pôle emploi pour l’accompagnement et l’indemnisation. C’est ce qui manque, à notre avis, notamment dans une période où le chômage de masse est installé et que l’indemnisation devient de plus en plus complexe, eu égard aux parcours des salariés qui surfent sur les contrats précaires de plus en plus courts.

Montreuil, le 22 mai 2015.