Le procès des 24 sahraouis

Publié le 11 juin. 2018
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Après le démantèlement de Gdeim Ysik par l’armée marocaine en novembre 2010 dans les territoires occupés du Sahara occidental, des dizaines de militants sahraouis ont été arrêtés. Après avoir subi différentes formes de torture, 24 d’entre eux viennent d'être soumis à un procès inique où ils ont été jugés par un Tribunal militaire en violation du Droit international ainsi que de la législation marocaine...
Après le démantèlement de Gdeim Ysik par l’armée marocaine en novembre 2010 dans les territoires occupés du Sahara occidental, des dizaines de militants sahraouis ont été arrêtés.
Après avoir subi différentes formes de torture, 24 d’entre eux viennent d'être soumis à un procès inique où ils ont été jugés par un Tribunal militaire en violation du Droit international ainsi que de la législation marocaine.

La CGT dénonce ce simulacre de justice aux ordres qui veut briser des militants qui ne cessent d’agir pour faire simplement appliquer les résolutions de l’ONU.
Ces très lourdes condamnations interviennent au moment où le responsable de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour un Referendum au Sahara Occidental) réaffirme solennellement son engagement à rester ferme sur le règlement pacifique des différends et sur le droit à l’autodétermination.

Dans le même esprit le Parlement européen s’est prononcé à trois reprises en 2012 sur les mêmes principes et a notamment dénoncé les violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés.

Enfin, le Président François Hollande, lors de sa visite en Algérie, a déclaré concernant le Sahara occidental, "l’ONU rien que les décisions de l’ONU". Mais dans le même temps le Gouvernement français continue d'appuyer le plan d'autonomie marocain qui dans les faits l'autorise à violer les droits élémentaires et les libertés du peuple sahraoui.

La CGT continuera d’apporter son soutien au syndicalisme sahraoui (UGTSARIO et CSTS) et aux organisations des Droits de l’Homme qui agissent dans les territoires occupés.

La CGT condamne avec fermeté les nombreuses atteintes aux libertés dont la très grande majorité de salariés sahraouis sont victimes, à travers les discriminations dans l’accès à un travail ainsi qu’au droit d’expression.

La CGT est solidaire des familles des prisonniers et elle agira avec les associations en France et avec les autres organisations syndicales en Europe et dans le monde pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et pour le respect du Droit international.

Montreuil, le 19 février 2013