Le 2 décembre 2017 contre le chômage et pour de vrais emplois

Publié le 11 juin. 2018
Temps de lecture : 3 min.
Les chômeurs de la catégorie A sont plus nombreux que le mois dernier, la tendance démontrée par les chiffres de l’INSEE parus il y a huit jours se confirme dans le décompte de Pôle Emploi. De 3 475 600 privés d’emploi (sans emploi, tenus d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi), nous passons à 3 483 600, soit une variation : de +0...

Les chômeurs de la catégorie A sont plus nombreux que le mois dernier, la tendance démontrée par les chiffres de l’INSEE parus il y a huit jours se confirme dans le décompte de Pôle Emploi.

De 3 475 600 privés d’emploi (sans emploi, tenus d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi), nous passons à 3 483 600, soit une variation : de +0.2 % sur un mois, de -1 % sur 3 mois et de +0.2 % sur un an.

Le nombre de demandeurs d’emploi des catégories B et C (en emploi, tenus « d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi ») est en légère baisse, il est tout de même à 2 132 400, alors qu’il était de 2 140 300 le mois passé, soit -0.4 % sur un mois, +1.4 % sur 3 mois et surtout +7.4 % sur un an.

Concernant les privés d’emploi de la catégorie D (demandeurs d’emploi qui ne sont pas immédiatement disponibles), la petite diminution de 0.7 % est en adéquation avec les entrées en formation de l’automne.

Les chômeurs de la catégorie E (personnes en emploi, non tenues d’accomplir des actes de recherche d’emploi) voient leur total passer de 410 000 à 399 400, soit une baisse de 2.6 % qui semble correspondre aux contrats aidés non signés depuis l’été.

La tendance n’est toujours pas positive et ne permet pas de conclure à une reprise du marché de l’emploi en France, contrairement à ce que nous disent les économistes proches des milieux financiers. La progression du nombre de « salariés chômeurs » des catégories B et C, remarquée depuis de nombreuses années, montre un doublement de la précarité : le total B+C est passé de 1 105 000 à 2 132 400 en 10 ans.

Cette précarité provoquée notamment par les politiques menées depuis 2008 est en accroissement avec le gouvernement actuel. On peut constater par ailleurs, en parallèle, la montée du taux de pauvreté qui atteint des sommets jamais égalés, qui nécessite un changement systémique.

La CGT ne s’inscrira pas dans la gestion de cette tendance et travaillera sans relâche à l’inversion du processus. Nous appelons toutes celles et ceux qui refusent cette évolution, néfaste pour tous les salariés autant que pour la nation toute entière, à se battre d’arrache-pied contre les promoteurs de la misère.

La manifestation des chômeurs et précaires du 2 décembre 2017 est l’occasion pour faire entendre notre voix. Que nous soyons actifs du secteur privé ou du secteur public, nous sommes tous concernés : revendiquons des emplois pérennes et des salaires qui permettent de vivre dans la dignité !

Montreuil, le 27 novembre 2017