La CGT salue la mémoire de Desmond Tutu
Dans la continuité de l’hommage rendu par nos camarades de la centrale syndicale sud-africaine COSATU, la CGT salue la mémoire de Desmond Tutu, grande figure de la lutte contre l’apartheid.
Sa disparation est l’occasion de rappeler ce que fut la réalité de ce régime meurtrier.
Fondé sur le racisme institutionnalisé, l’apartheid a longtemps bénéficié de la complaisance voire du soutien de grands pays occidentaux et de leurs multinationales et, aussi, de relais politiques notamment dans l’extrême droite française.
Ce régime fut aussi ardemment combattu en Afrique du Sud et dans le monde, notamment par le biais de campagnes internationales auxquelles la CGT prit activement part.
Quel dommage aussi que tous ceux qui ont rendu de vibrants hommages à l’archevêque sud-africain ne marchent pas dans ses pas quand il s’agit, notamment, de dénoncer la colonisation, la ségrégation et l’occupation de la Palestine. Un régime d’apartheid perdure en Palestine, il est grand temps d’y mettre un terme.
Il s'était aussi érigé contre l'homophobie et le dérèglement climatique.
À l’heure où « l’ordre mondial » qui prévaut ne semble toujours pas prêt de prendre la mesure du chaos écologique qui s’annonce, lui n’hésitait pas à rappeler aux « grands de ce monde » que ce sont les plus pauvres qui subissent l’épreuve de la puissance destructrice du changement climatique, des cataclysmes qui en découlent et de l’augmentation des prix des denrées alimentaires.
Rappelons, enfin, que Desmond Tutu gardait espoir : « En ce qui me concerne, je ne perds pas espoir. L’histoire nous a montré que quand des êtres humains rassemblent leurs forces pour défendre une cause juste, rien ne peut leur résister. »
C’est la mémoire de cet homme, porté par ce souffle d’humanisme et de lutte contre toutes les formes d’injustice, que la CGT entend honorer, celle d’un combattant obstiné contre l’apartheid, contre le racisme et contre toute forme d’exploitation et de ségrégation.
À l’heure où le fascisme, le racisme et l’homophobie se banalisent, ses combats demeurent les nôtres.
Montreuil, le 27 décembre 2021