Explosion des licenciements économiques : double peine pour les privé⋅es d’emploi

Publié le 25 avr. 2024
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Mauvais timing pour le gouvernement qui a annoncé, lundi, vouloir de nouveau réduire les droits au chômage des privé⋅es d’emploi lorsque la Dares publie ce jour les données trimestrielles des inscriptions à France travail pour début 2024.

Si l’évolution du nombre d’inscrit⋅es à France travail en catégorie A est minime sur le trimestre -0,1% (hors Mayotte), celui des inscrit⋅es à France travail après avoir travaillé moins de 20h dans le mois augmente de 2,1% sur le trimestre et explose à + 10,6% sur un an ! Le plein emploi, si cher au gouvernement, semble non seulement loin d’être atteint mais, surtout, se révèle comme étant du plein emploi très précaire.

Par ailleurs, le nombre d’inscrit⋅es à France travail depuis plus d’un an et moins de 2 ans a augmenté de 2,4% sur le trimestre et 9,3% sur l’année ! Or, il s’agit justement pour le gouvernement de réduire la durée d’indemnisation de ces inscrit⋅es !

Mais, les données de la Dares laissent entrevoir autre chose : une augmentation fulgurante des entrées au chômage à la suite d’un licenciement économique : +15,6% sur le trimestre, +27,1% sur l’année (France hexagonale).

Le Premier Ministre souhaite donc faire peser ses réformes d’économies sur le dos des privé⋅es d’emploi, en réduisant l’accès aux droits, alors même que la perte d’emploi résulte de la défaillance des entreprises ! En somme, après avoir été licencié⋅es économiquement, les inscrit⋅es à France travail devront non seulement répondre aux critères de plus en plus restrictifs pour bénéficier de leur allocation chômage mais, en plus, ils verront leur indemnisation réduite de plusieurs mois !

Ces données confirment le danger d’une nouvelle réforme de baisse de droits qui conduirait à plonger dans la précarité encore plus de privé⋅es d’emploi ! Pourtant, le gouvernement navigue à vue et continue de refuser de faire des études d’impact si bien qu’il est désavoué dans les rangs de sa propre majorité.

C’est pourquoi la CGT appelle à une large mobilisation le 1er mai, contre la future réforme de l’assurance chômage et de France travail.

Montreuil, le 25 avril 2024