Chiffres du chômage : toujours plus de précarité
Le principe des annonces est bien installé : la baisse dans la catégorie A, celle des personnes sans aucune activité dans le mois, est fortement mise en avant, à moins 1,2% et 3,016 millions de personnes pour la France entière (Outre-mer compris).
Il suffit de ne pas regarder l’arbre (des améliorations) qui cache la forêt (de la précarité) pour sérieusement nuancer ces chiffres. D’une part, la baisse est importante pour les plus de 50 ans mais il faut noter une hausse, inhabituelle en cette période, du chômage des moins de 25 ans.
Et, surtout, une fois de plus, les catégories d’inscrits.es à Pôle Emploi qui travaillent une partie du mois continuent d’augmenter : la catégorie B (personnes ayant travaillé moins de 78 heures un mois donné) monte de 0,3 % sur le trimestre (+6,2 % sur un an) et la catégorie C (personnes ayant travaillé plus de 78 heures un mois donné) progresse de 0,9 %.
Au total, sur la France métropolitaine, le total A + B + C ne baisse donc que de 0,3%.
Et, même si le rythme est moins fort qu’au précédent trimestre, les radiations augmentent de 0,2 % !
La CGT tire donc des conclusions fort différentes de celles du gouvernement : l’amélioration est essentiellement due à une progression de l’emploi précaire et au durcissement des sanctions contre les travailleuses et travailleurs privés.es d’emploi.
Il n’est pas question d’accepter de nouvelles sanctions ; par exemple, contre les allocataires du RSA, comme le prévoit le projet France Travail, ni de nouvelles baisses des droits, comme l’envisage déjà Emmanuel Macron et son gouvernement.
La CGT appelle au rejet de toutes les réformes régressives, sur la retraite comme sur l’assurance chômage, et à la construction de la sécurité sociale professionnelle, nécessaire à la réponse aux besoins sociaux.
Montreuil, le 27 avril 2023