CDG EXPRESS Train bling-bling, c'est ni en 2024, ni en 2025 !
Il indique clairement que la réalisation du CDG express générera une multiplication d’impacts majeurs qui ne profitera pas aux usagers du quotidien : multiplication de fermeture de la ligne B durant les week-ends, interruption durant trois semaines pendant l’été, fermeture de l’interconnexion Paris intra-muros, limitation de vitesse, fermeture prématurée dès 23 heures du service commercial des trains, report de travaux importants prévues pour la modernisation des lignes ferroviaires du quotidien.
Déjà, ce lundi, les usagers fréquentant les lignes du RER B ont dû subir les suppressions des premiers trains du matin, en raison des retards des travaux nocturne. Le CDG Express en multipliera le phénomène.
Il mettrait, par ailleurs, en péril le respect de l’agenda de livraison des lignes du Grand Paris express – la ligne 17, par exemple – et celui des lignes Transilien existantes.
Si le gouvernement porte son choix sur le scénario 1, il confirme alors la livraison du CDG Express pour l’ouverture des JO 2024 et pour seulement 20000 voyageurs de l’aéroport, en opposition des 2 millions d’usagers du quotidien des lignes B, D et celles au départ des gares de Paris Nord et de Paris Est. Il serait alors en opposition à l’expression des élus des collectivités territoriales concernées, du local au régional, qui expriment une priorité aux transports du quotidien.
Pour la CGT, l’urgence dans une région au bord de l’asphyxie c’est :
- la réalisation des travaux de modernisation des lignes Transilien existantes et celles programmées dans le cadre du Grand Paris express ;
- renforcer les services publics des transports de la SNCF et de la RATP ;
- accroître le report modal et augmenter le débit et la fluidité des circulations du Transilien en dédoublant, par exemple, le tunnel Châtelet - Gare du Nord des lignes de RER B et D.
Pour la CGT, l’intérêt général et la réponse aux besoins du plus grand nombre doivent prévaloir sur le CDG Express qui s’inscrit uniquement dans une logique purement libérale, dogmatique et égoïste. Soumettre la pleine réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 à la réalisation du CDG Express, c’est oublier qu’il ne desservira aucune installation olympiques.
À l’inverse, accélérer la livraison de la ligne 17 du Grand Paris express en 2024 répondrait aux enjeux du quotidien, à la desserte des sites olympiques et de l’aéroport de Roissy.
Les 2 milliards d’euros d’argent public, mobilisés pour financer ce projet, doivent être réorientés immédiatement pour l’amélioration des transports en Île-de-France.
Pour la CGT, le train bling-bling c’est ni en 2024, ni en 2025 !
Montreuil, le 16 mai 2019