BUDGET 2019 POUR LES PRATIQUES SPORTIVES

Publié le 12 nov. 2018
Temps de lecture : 2 min.
Un démantèlement programmé et un scandale sociétal Alors que la France vient de se voir attribuer l’organisation des Jeux olympiques pour 2024, l'État met tout en œuvre pour que ce soit un échec pour l'ensemble de la société.

La création d'une future agence nationale du sport en lieu et place du CNDS (Centre National pour le Développement du Sport) est un marqueur important qui entérine la destruction du système français reposant sur des pratiques sportives accessibles à toutes et tous, sur l'ensemble du territoire.

Cela risque de se répercuter par des baisses drastiques de moyens attribués aux associations sportives, par une réduction de la part territoriale, amputant les dotations destinées aux investissements et infrastructures.

Même s'il est prévu une augmentation de la taxe Buffet, la part de la Française des Jeux, du fait de sa privatisation, diminue de 25 millions d’euros et celle des paris sportifs de 10 millions d’euros. Le monde sportif, toutes associations et fédérations sportives confondues, ne peut supporter ce rabotage de ses ressources alors que 22% des installations sportives ont plus de 50 ans d'âge et mériteraient d'être réhabilitées. C'est une limitation du rayonnement voire une disparition programmée des petites associations.

La suppression des 1600 emplois de cadres techniques accélère ce processus.

Il en va de même de la réforme des comités d'entreprise qui entérine la suppression de l'obligation faite aux employeurs de passer par le CE/CSE pour l'organisation des pratiques, ce qui peut amener à présager la disparition du sport en entreprise.

En l’état actuel, le projet de remplacement du ministère des Sports par une « agence » polycéphale alourdira un peu plus la charge des financements des collectivités territoriales déjà touchées par la baisse des dotations. Compte tenu que 85% des associations sportives reçoivent un financement public, ces coupes franches auront fatalement un impact sur l’aménagement du territoire et le budget des ménages.

D’où notre opposition à ce projet qui accentuera les inégalités tant territoriales que sociales.

La CGT revendique un budget pour le sport à hauteur de 1% du budget national et de faire du sport une grande cause nationale. Elle préconise d’engager une véritable politique publique de l'emploi dans le sport, d'ouvrir la gouvernance à l'ensemble des acteurs impliqués, notamment les syndicats de salariés et, enfin, d'encourager les dispositifs permettant le bénévolat de se développer. 

Montreuil, le 30 octobre 2018