Allocution d’Emmanuel Macron du 9 novembre

Publié le 10 nov. 2021
Temps de lecture : 2 min.
Et les salaires Monsieur le Président ?

Tout augmente sauf les salaires : le prix  des loyers, les tarifs de l’électricité, du gaz comme de nombreux produits de 1ère nécessité explosent, le pouvoir d’achat de la majorité des salariés, privés d’emploi et retraités diminue.

La sécurité sociale, socle de notre protection sociale,  est malmenée particulièrement par  une politique gouvernementale d’exonérations croissantes de cotisations sociales  C’est inefficace en matière de création d’emplois et  affaiblit les ressources notamment de notre système de santé, de retraite ou d’assurance chômage…

Des milliards d’aides publiques sont versées sans aucune conditionnalité aux entreprises,  dont certaines réalisent toujours plus de profits

L’argent créé par le travail doit être utilisé à l’augmentation générale des salaires et à la réponse aux besoins de la population, et non profiter à quelques-uns !

Avec la CGT, les travailleuses et travailleurs  se mobilisent chaque jour pour gagner une revalorisation significative de leurs salaires.

Des milliers d’entre eux  sont en dessous du smic car le gouvernement refuse d’automatiser le relèvement des minimas de branche à chaque augmentation du salaire minimal.

Pas un mot dans le discours présidentiel !

Compte tenu de l’inégalité salariale et professionnelle entre les hommes et les femmes, celles-ci travaillent gratuitement depuis le 3 novembre jusqu’au 31 décembre.

Pas un mot dans le discours présidentiel !

Les retraités seront  mobilisés le 2 décembre prochain à Paris pour la revalorisation de leurs  pensions mais n’ont pas plus retenu l’attention du président, dans son discours de candidat à la destruction de notre système de retraite.

Rien non plus  en matière de politique volontariste de création et pérennisation d’emplois et d’amélioration des conditions de travail alors que chaque jour des salariés luttent et proposent des projets industriels concrets pour sauvegarder leur entreprise (SAM, Chapelle Darblay…).

A contre-courant, Emmanuel Macron fait le choix de culpabiliser les plus précaires et celles et ceux qui sont privés d’emploi.  Elles et ils recherchent simplement une véritable carrière professionnelle en évitant les emplois sous-qualifiés, mal-payés et trop souvent accompagnés de conditions et de temps de travail inacceptables.

Les grandes déclarations sur le travail ne doivent pas être de la simple rhétorique.

Il faut répondre à l’urgence sociale générée par la crise sanitaire et sa gestion. Pour cela il convient de mettre en place un véritable plan de rupture en replaçant le développement humain durable au cœur de l’action politique et économique.

La priorité  maintenant c’est d’augmenter les salaires, de valoriser le travail et mieux le partager pour travailler moins, mieux et surtout toutes et tous.

Montreuil, le 10 novembre 2021