Allocation chômage : l’obstination criminelle du patronat et du gouvernement
Ce 27 juin, le Conseil d’Administration de l’Unedic a été amené à se prononcer sur la revalorisation annuelle des allocations. La CGT a revendiqué une revalorisation de 10 euros minimum par jour et la prise en compte de l’inflation annuelle moyenne 2023 à 4,9% ainsi que la revalorisation de tous les paramètres fixes. Quand toutes les organisations syndicales ont exigé de tenir compte de l´inflation, le patronat a bloqué sa position à une augmentation de 1,2%.
La CGT dénonce l´extrême faiblesse de cette revalorisation, insuffisante pour les personnes privées d´emploi indemnisées dont 40% sous le seuil de pauvreté et alors que 62% des inscrit·es à France Travail ne sont pas ou plus indemnisé·es.
Dans le même calendrier, le gouvernement s´apprête à publier son cinquième décret depuis 2017, baissant drastiquement les droits à allocation chômage, avec les baisses les plus violentes jamais vues : 300 000 travailleur·ses précaires exclus de l´indemnisation et 1 million connaissant une baisse importante.
1,3 million de pauvres supplémentaires : une catastrophe sociale et même sanitaire, vu la mortalité et les problèmes graves de santé induites par une telle décision littéralement criminelle. Après avoir inspiré et approuvé tous les décrets pris par le gouvernement, le patronat continue de favoriser le vote pour l’Extrême Droite, en poursuivant le saccage des droits sociaux. Cela est cohérent avec le rapprochement patronat/RN opéré ces dernières semaines et confirme pour quels intérêts de classe travaillent Bardella et consorts.
La CGT a lancé unitairement une journée d’actions et de grève ce 27 juin, portant notamment sur les enjeux de l'assurance chômage, avec plus de 70 manifestations et rassemblements en France. Elle appelle à un changement radical de politique, à voter et faire voter pour le programme du Nouveau Front Populaire qui prévoit, entre autres, l’annulation des réformes assurance chômage !
Montreuil, le 27 juin 2024