Un niveau de réchauffement climatique catastrophique sans contrôle des émissions

L’objectif des 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris est d’ores et déjà dépassé : en 2024, le réchauffement global a franchi ce seuil symbolique, dont 1,36 °C résultent directement des activités humaines. En France, la trajectoire de référence utilisée par l’État pour planifier l’adaptation prévoit +2 °C dès 2030, +2,7 °C en 2050 et +4 °C à l’horizon 2100.

Le scénario intermédiaire du programme TRACC, basé sur les projections climatiques Drias 2020 de Météo-France, anticipe une hausse moyenne de + 3,8 °C d’ici 2100, avec une incertitude allant de + 2,9 à + 4,8 °C. Un niveau autrefois jugé extrême, désormais considéré comme probable. Les impacts sur la santé, les ressources en eau, l’agriculture et les écosystèmes seraient massifs – ce qui entraînerait des conséquences désastreuses sur l’ensemble de nos écosystèmes.

Une bataille à mener au niveau international

Selon les rapports du GIEC, le réchauffement climatique est presque parfaitement proportionnel aux émissions de CO₂ : chaque tonne évitée a un effet réel sur le climat.

Agir reste possible, et chaque effort compte. Chaque dixième de degré supplémentaire aggrave les impacts, mais chaque dixième évité est une victoire précieuse. Le budget carbone mondial pour rester sous 1,5 °C n’est plus que de 130 Gt de CO₂, soit moins de trois années d’émissions au rythme actuel. Il est donc urgent d’infléchir la courbe des émissions.