Fiche 19 - Les dépenses des ménages de plus en plus contraintes

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 1 Aoû. 2025
Poids des dépenses pré-engagées dans le revenu disponible brut des ménages français
Poids des dépenses pré-engagées dans le revenu disponible brut des ménages français
Source: Insee, « Comptes de la nation » (2024).

Note de lecture: En 2024, les dépenses pré-engagées représentaient 30,4 % du revenu disponible brut des ménages français, dont 22,8 % pour les dépenses liées aux logements (loyers et charges), 4,7 % pour celles liées aux assurances et services financiers, 2,2 % pour celles liées aux abonnements télécoms et TV et 0,7 % pour celles liées à la cantine scolaire.

Des dépenses contraintes qui explosent

Les dépenses pré-engagées sont les dépenses liées à un contrat, qu’on ne peut pas facilement renégocier: on pensera ici aux assurances, aux forfaits de téléphone et internet et bien sûr aux loyers et charges. Leur part dans le revenu des ménages a très fortement augmenté entre 1959 et 2024 : elles ont plus que doublé, passant respectivement de 13,4 % à 30,4 %!

Elles sont une bonne approximation des dépenses contraintes, qui englobent d’autres éléments comme l’alimentation et le carburant, et qui ne font pas l’objet de contrats mais dont on ne peut se passer.

Les ménages modestes ont une part de dépenses préengagées et contraintes dans leur revenu plus importante que la moyenne des ménages. Selon les données les plus récentes de l’Insee, en 2017, les 10 % des ménages les plus précaires avaient une part de dépenses contraintes équivalente à 75 % de leur revenu. En revanche, pour les 10 % des ménages les plus riches, cette part retombe à moins de 20 %.

Les dépenses contraintes qui touchent les ménages modestes 

L’inflation observée à partir de l’été 2021 a touché des postes de consommation qui relèvent des dépenses contraintes et pré-engagées des ménages comme l’électricité, le gaz, les carburants et l’alimentation. 

L’inflation ne touche donc pas tous les ménages de manière équivalente. Elle est d’autant plus importante que les ménages les plus modestes ne peuvent pas réellement ajuster leur consommation pour y faire face. De plus, on sait que ces dépenses représentent une part bien plus importante du revenu des ménages modestes, qui sont donc davantage touchés par l’inflation.

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Chapitre I – Éléments macroéconomiques
Chapitre II – Salaires, inflation et inégalités
Chapitre III – Sécurité sociale et santé
Chapitre IV – Travail et emploi
Chapitre V – Environnement

 

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