Nous disons aux femmes “tu n'y es pour rien, je te crois” et c'est cette parole qu'on devrait entendre au sommet de l'État
Les propos du Président de la République sur l'acteur Gérard Depardieu accusé de violences sexuelles sont choquants
Quand le président de la République s'exprime sa parole a un poids. C'est une parole qui revient à cracher au visage de toutes les victimes.
On ne peut pas, dans le même temps dire aux femmes, et les culpabiliser quand elles ne le font pas, qu'il faut qu'elles parlent, qu'il faut qu'elles aillent porter plainte et dans le même temps, défendre les agresseurs dès lors qu'il s'agit d'hommes puissants.
C'est ce double discours du président de la République et de tous les défenseurs de Depardieu qui tentent de le disculper au prétexte que c'est un grand acteur. Oui, on peut être un grand acteur et être un agresseur sexuel.
En parlant de "chasse à l'homme" on laisse entendre qu'on veut empêcher les femmes de parler des violences sexuelles dont elles sont victimes.
La présomption d'innocence est très importante et la CGT y est très attachée dans le cadre du procès pénal. Aujourd'hui, la présomption d'innocence est instrumentalisée pour museler les victimes, pour les empêcher de se déclarer victimes et pour nous empêcher d'être solidaires.
À la CGT ce que nous disons toujours aux femmes victimes, c'est : “tu n'y es pour rien, je te crois”. C'est ça dont on a besoin comme parole au plus haut sommet de l'Etat.
Les soutiens de Gérard Depardieu sont soit des personnes issues de l'extrême droite et qui ont rédigé la tribune de défense de l'acteur, soit des agresseurs sexuels. Dans cette tribune, il y a un certain nombre de personnes qui aujourd'hui sont mises en cause pour agression sexuelle et c'est très révélateur.
Pour rappel, en France, depuis 2017 ce sont 844 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin∙es qui ont été commis par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).
Des rassemblement sont prévus jeudi 11 janvier 2024
Le mot d'ordre : gardez votre vieux monde, nous en voulons un sans violence sexiste et sexuelle.
Rassemblements du 11 janvier connus à ce jour pic.twitter.com/xIOKalCN3J
— myriam lebkiri (@LebkiriMyriam) January 9, 2024
La CGT prépare le 8 mars 2023
Appel à la grève féministe #UnJourSansNous. Le 8 mars, on arrête tout, toutes et tous !
Pour commencer à préparer cette journée dans les syndicats, la CGT lance un Canal d'information pour la construction de la grève féministe du 8 mars 2024 #UnJourSansNous.
Ce canal est dédié à l’organisation de la mobilisation du 8 mars 2024 avec un mot d’ordre : grève féministe. Cet outil compilera les ressources et informations afin de construire ensemble une mobilisation réussie pour #UnJourSansNous.
Pour rester connecté·es et inviter vos collègues, ami·es, famille à rejoindre ce canal 👉 https://t.me/unjoursansnous ( 📲 Pour installer l'application c'est ici).
Lire aussi l'article consacré à la première partie de l'interview "Remaniement : la CGT demande un changement de cap" et à la deuxième partie "Les salarié·es ont besoin d'augmentations de salaires pour faire face à l'inflation"
Dossier "Lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles"
Accéder au dossier Lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles