Soutenons Céline Boussié, lanceuse d'alerte poursuivie en justice
La CGT dénonçait déjà en 1997 des situations de dysfonctionnement et de maltraitance institutionnelle au sein de l'institut médico-éducatif de Moussaron. L'affaire n'avait cependant pas abouti, compte tenu des appuis de la direction.
Changement de situation en 2013 : l'agence régionale de santé diligente un « contrôle des conditions d'installation, d'organisation et de fonctionnement » de l'établissement, suites à des plaintes reçues de la part des familles. Elle conclut : « les constats de la mission corroborent la plupart des dysfonctionnements signalés dans la plainte reçue par l'ARS concernant le fonctionnement global de l'établissement, et notamment : [...] l'absence de surveillance des enfants à certains moments de la journée, la contention et/ou l'enfermement des enfants la nuit, [...] le non-respect de l'intimité, l'impossibilité de vérifier les traitements administrés [...] ».
Malgré ce rapport, dont le contenu a été confirmé par l'administration provisoire mise en place pendant six mois suite à l'inspection de l'ARS, Céline, ex-salariée de Moussaron lanceuse d'alerte dans cette affaire, est mise en examen en septembre 2015 pour diffamation.
La CGT a déjà contacté la ministre de la santé pour exiger l'arrêt des poursuites à l'encontre de Céline et la prise en compte des rapports corroborant ses alertes. Elle appelle à un rassemblement de soutien lors de sa convocation, le 13 janvier 2017 à partir de 8h30 devant le Tribunal de Toulouse.
Pour aller plus loin :
- le site du comité de soutien de Céline