Une issue toujours incertaine pour la Fonderie du Poitou
Le délai imparti pour trouver un repreneur étant écoulé, les salariés de l’entreprise ont été informés ce 11 janvier 2022, à l’issue de la réunion d’un comité social et économique extraordinaire que l’unique potentiel repreneur se désengageait.
Un nécessaire besoin d’adaptation de l’industrie
La Fonderie du Poitou Alvance Alu produit des carters destinés aux moteurs thermiques alors que l’industrie automobile se tourne vers les moteurs hybrides et électriques.
Aussi, selon Jean-Philippe Juin, délégué CGT et porte-parole de l’intersyndicale des salariés, « il faudrait une mise sous tutelle de l’entreprise par l’état durant 2 à 3 années, le temps nécessaire pour réorienter la production et ainsi redonner de l’attractivité à l’entreprise ».
Une adaptation qui ne se fera pas seul
Cette adaptation aux nouveaux marchés en réorientant la production ne peut se faire seul, quid du soutien de l’état et de Renault ?
Le ministre de l’Economie ayant fait entendre que la nationalisation de la fonderie n’était pas à l’ordre du jour, quant à Renault qui a encore des culasses à produire jusqu’en 2025 dans cette fonderie, a déjà commencé à délocaliser une partie de sa production en Turquie.
Qu’en est-il de cette ambition affichée par le gouvernement de relocalisation, ré-industrialisation de la France ?
Et pour Renault, de ces millions d’aides versées par l’état pour soutenir l’industrie, et qui au final se désolidarise de ses sous-traitants et délocalise sa production ?
La CGT réclame la conditionnalité des aides versées par l’Etat. Les entreprises ne doivent plus pouvoir se gaver d’argent public et délocaliser dans le même temps.
L’heure est à la mobilisation
Afin de faire entendre leurs voix, les salariés de la Fonderie du Poitou Alvance Alu sont allés manifester aux cotés de ceux de la SAM devant le ministère des Finances de Bercy le 12 janvier 2022.