Projet Gazelle pour la défense des emplois… et de la planète
La CGT force de proposition pour le maintien de l’activité
Spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesse, l’usine MMT-B de Blanquefort voit son avenir devenir incertain, du fait d'une chute brutale des commandes attendue dès mars 2024.
Si des projets de diversification sont étudiés par l’entreprise, Wattpark (production de bornes électriques) et Vitirover (robot tondeuse), ils ne seront pas suffisants à eux seuls pour répondre aux problématiques de sous-activité à venir.
Se refusant à rester spectateur, le syndicat CGT de MMT-B a mis la main à la patte.
Le 9 juin dernier, il a organisé une journée découverte avec les salarié·es du site autour d’un projet de véhicule électrique produit localement et présenté par Gazelle Tech.
Le modèle de l’entreprise repose sur des pièces détachées produites en Nouvelle-Aquitaine, qui seraient expédiées à un réseau de micro-usines locales au plus proche des consommateur·ices où les véhicules seraient assemblés. MMT-B pourrait ainsi devenir l’une de ces micro-usines.
Si la direction semble intéressée par le projet et dit être en contact avec Gaël Lavaud, fondateur de Gazelle Tech, depuis plusieurs mois, le syndicat CGT de l’usine continue d’œuvrer pour sa mise en œuvre.
Un entretien a été demandé avec le responsable projet MMT-B pour faire un point, et une journée de présentation est organisée à Bordeaux, vendredi 20 octobre 2023 à partir de 11 h 30, en présence de Sophie Binet.
L’électrique en débat
En plus de la préservation des emplois de MMT-B, ce projet permettrait de répondre à des enjeux qui nous concernent toutes et tous.
Le 8 juin 2022, l’Union européenne a voté l’interdiction des ventes de voitures thermiques après 2035.
Le transport électrique comporte malheureusement plusieurs freins, conséquences de la recherche effrénée de profit.
Le consultant britannique JATO indique ainsi que « malgré quelques améliorations depuis 2020, les constructeurs occidentaux ont privilégié les segments les plus rentables et ne sont pas parvenus à créer une offre de véhicules électriques qui correspondent aux besoins des consommateurs ».
Résultat : les automobiles électriques sont soit coûteuses, donc inaccessibles pour les ménages peu aisés, soit produites à l’étranger, en contradiction avec l’objectif de préservation de l’environnement, sans parler des conditions de travail dans les pays de production et de l’absence d’activité pour les usines françaises.