Secteur des arts de la table : Cristallerie et céramiques
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Publié le 6 Juil. 2020
2.000 salarié∙e∙s - Entreprises : Baccarat, Saint-Louis, Lalique, Daum, Gien, Deshoulières, Emaux de Longwy, Emile Henry, Revol, Bernardaud…
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Points forts du secteur
- Une incarnation du luxe à la française avec des marques prestigieuses au rayonnement international ;
- des entreprises qui portent une histoire, un savoir-faire au travers des générations, par exemple Baccarat (250 ans), Saint- Louis (430 ans), Gien (199 ans) ;
- un marché du luxe mondial et structurellement porteur : il n’y a pas de problème de débouchés.
Difficultés et craintes rencontrées par le secteur
- Bon nombre d’entreprises de renommée ont rencontré et rencontrent toujours des difficultés de financement ;
- la formation des maitres verriers est longue, la diminution de l’effectif fait craindre une perte de compétences « irréversible » ;
- des process de fabrication exposant les salarié∙e∙s aux ACD comme le plomb ou l’amiante ;
- des surfaces financières insuffisantes (pas de grosses marges de manoeuvre) ;
- une mondialisation des marques insuffisante notamment en Chine, en Corée et en Asie en général ;
- un retard dans l’appropriation du numérique (e-commerce, plateformes, CRM…) ;
- un retard dans le développement des réseaux de boutiques de détail et l’animation des grossistes et plus généralement des prescripteurs (architectes, décorateurs …) ;
- un manque d’ambition dans l’animation des relations avec les grands groupes de luxe français afin de développer des synergies : LVMH par exemple avec le cognac, les champagnes,
- les parfums voire les bijoux et l’horlogerie mais également Pernod Ricard (cognac/champagne), Remy Cointreau (cognac), Kering (parfums, joaillerie, horlogerie…).
- Des tensions financières pouvant aller jusqu’aux ruptures de paiement et le dépôt de bilan ;
- un manque de trésorerie brutal ;
- rater le train et les opportunités de la mondialisation du luxe ;
- opter à des stratégies de performances par la gestion des coûts et non la croissance, la créativité, la qualité et la mondialisation des marques : éradiquer le danger de la sous-traitance et de la délocalisation par une promotion officielle et objectivée du « made in France » / « made in local ».
Mesures de soutien essentielles à l’avenir de la production des arts de la table en France
- Une analyse et un diagnostic de chaque entreprise par le CIRI avec échanges avec les OS et restitution au niveau local sous l’égide du préfet afin de déterminer ce qui relève du soutien de l’État de ce qui relève de la responsabilité actionnariale ;
- développement d’une réflexion en filière et du « made in local » ;
- création d’une école des savoir-faire verriers et céramistes, la formalisation d’un plan de formation et de développement des compétences obligatoires pour chaque salarié∙e de verrerie ;
- soutiens financiers conditionnés au maintien de l’emploi et des compétences, à l’investissement industriel et technologique ;
- accroître les taux d’amortissement dérogatoires pour inciter à l’investissement industriel ;
- restructuration de la dette financière en privilégiant des crédits à long terme -5 ans- et un remboursement d’annuités proportionnel à la capacité d’autofinancement en lien avec une non-distribution de dividendes et la capitalisation des comptes courants ;
- un programme généralisé de commandes de l’État, des collectivités locales et territoriales afin de mieux mettre en avant en France les productions et les marques ;
- discussions avec Conseil Régionaux/Départementaux, offre de tourisme et Tours Opérateurs pour développer le tourisme industriel ;
- création d’un label du patrimoine vivant intégrant le « made in France » et « ouverture des entreprises » via des circuits de visite ;
- négociation d’un plan « GPEC » permettant de cultiver, valoriser, entretenir les savoir-faire en production, dans les territoires et dans une optique de croissance des emplois ;
- localisation des marques et des productions sur le modèle de la porcelaine de Limoges, des Emaux de Longwy , Baccarat… ;
- prise de part dans les capitaux par les collectivités territoriales concernées pour ancrer le savoir-faire et la production dans ces territoires.