Vers une agriculture de transition
Aujourd'hui, l'agriculture intensive est responsable d'environ 40 % de la déforestation mondiale. Les systèmes de production alimentaire sont à l'origine de plus de 40 % des émissions de gaz à effet de serre. Les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un niveau historique en 2021 avec la reprise qui a suivi les périodes de confinement.
Pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre tout de suite et de manière importante. Le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) préconise notamment de reboiser et reconstituer les forêts primaires, de développer les couverts végétaux, de réduire l'artificialisation des sols.
Pour la CGT, la défense de la biodiversité et la valorisation des emplois agricoles sont des enjeux de justice sociale. Aujourd'hui plus de 55 % du PIB mondial dépend de la bonne santé des écosystèmes. Des sols fertiles, une eau de qualité, la protection des insectes pollinisateurs sont capitales pour les conditions de vie et d'emploi des travailleurs.
La valorisation des formations et métiers agricoles est une urgence. Un revenu décent doit être garanti aux paysans par la régulation et la répartition des volumes de production et l'élaboration d'une loi interdisant l'achat en dessous du prix de revient. Une refonte de la Politique Agricole Commune est impérative. Sa mise œuvre doit être plus démocratique et transparente. Relocalisations et circuits-courts auront aussi pour effet de développer des puits de carbone capables d'absorber du CO2.