Les syndicats ukrainiens reçus par leurs homologues français
Solidarité entre syndicalistes française·s et ukrainien·iennes
« Soutien syndical à la résistance ukrainienne, pour la paix, retrait des troupes russes hors d'Ukraine. Solidarité avec tous.tes les réfugié.es ».
Le slogan inscrit sur la longue banderole déployée ce 20 juin 2023 à la Bourse du Travail de Paris mettait en visibilité le travail engagé depuis un an et demi par une intersyndicale réunissant 8 syndicats : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, UNSA et Solidaires.
Depuis l'agression russe, c'est en effet dans une parfaite unité que de multiples initiatives ont été prises par les confédérations françaises pour venir en aide à leurs homologues ukrainiens.
Les collectes de fonds ont ainsi permis d'offrir des camionnettes aux syndicats ukrainiens, mais aussi d'expédier plusieurs tonnes de matériel dont notamment de la nourriture pour enfants, du lait maternisé, des vêtements, des produits d'hygiène et enfin des appareils de chauffage et groupes électrogènes. Ces équipements ont été particulièrement précieux cet hiver, au moment où le réseau électrique ukrainien était visé par les bombardements russes.
Une solidarité syndicale et européenne
L'acheminement du convoi humanitaire intersyndical français est le reflet d'une mise en pratique de la solidarité syndicale internationale, c'est aussi avec l'aide du syndicat polonais OPZZ et de la municipalité de Narol, que le matériel venu de France a pu être stocké à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine.
Le droit du travail victime de guerre collatérale
Avec bon nombre de syndiqués déployés sur le front, la guerre a relégué au second plan l'activité des syndicats. Pour autant, une avalanche de textes remettant en cause le Code du travail est venue ajouter aux malheurs des Ukrainiens.
Au-delà de l'interdiction des grèves et manifestations depuis l'invasion russe, deux projets de lois sont particulièrement inquiétants. Le premier autorise à augmenter le temps de travail jusqu'à 60 heures hebdomadaires, et le second permet de licencier en dix jours. Ces deux mesures seraient limitées au temps de la guerre.
Pour autant, le président Zelenski a aussi signé un texte en août 2022, qui autorise, y compris en temps de paix, à négocier des contrats de travail en dehors de toutes les garanties du Code du Travail et des conventions collectives.
Revue de presse suite à la journée de mobilisation du 20 juin 2023
Lire l'article de Mediapart ici
Lire l'article de l'Humanité ici
À la Bourse de travail de Paris, l’intersyndicale au grand complet réussit ce que les gauches politiques ne savent plus faire : un meeting unitaire de solidarité avec la résistance ukrainienne en présence de quatre syndicalistes venus d’#Ukraine. Hélas, la salle est clairsemée. pic.twitter.com/oMlYbnMa9k
— Edwy Plenel (@edwyplenel) June 20, 2023