Une transition écologique juste nécessite des politiques publiques ambitieuses

L'OIT estime à l'inverse que 60 millions d'emplois peuvent être créés dans le monde par la transition écologique.
Pour le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), les flux financiers en faveur de la transition sont trois à dix fois trop faibles par rapport aux besoins. Les financements publics et privés alloués à la production d'énergies fossiles restent supérieurs à ceux consacrés à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique.
Selon le GIEC, si la transition était mise en œuvre dès aujourd'hui, le PIB serait à peine inférieur en 2050.
A cela s'ajouteraient les bénéfices économiques de réduction des coûts de l'adaptation et de l'évitement des impacts climatiques.
Le groupe d'experts préconise donc des politiques publiques ambitieuses et cohérentes à l'échelle mondiale, ainsi qu'une réorientation des flux financiers vers la transition écologique.
Pour la CGT, les moyens existent pour financer la transition sociale et environnementale.
- Les impôts sur le revenu doivent tenir compte du fait que l'empreinte carbone augmente proportionnellement au niveau de vie.
- Un véritable Impôts Sur la Fortune (ISF) doit également être rétabli.
- À l'inverse, les impôts qui sont payés par tous, comme la TVA (Taxe Sur la Valeur Ajoutée) doivent baisser.
- Les aides publiques doivent être conditionnées à des enjeux sociaux et environnementaux précis et vérifiés.
Actuellement 150 milliards d'euros d'aides publiques sont versées chaque année aux entreprises sans contrôle ni demande de contreparties.
L'impact environnemental et social des entreprises doit être pris en compte pour fixer leurs cotisations sociales. Les aides et exonérations fiscales des entreprises contraires aux intérêts environnementaux doivent être supprimées.