Santé et sécurité des travailleurs des bananeraies : la France en passe de ratifier la convention de l'OIT
Le secteur de la banane recourt massivement aux pesticides en raison du manque de diversité génétique dans l’agriculture commerciale bananière et de la pratique de la monoculture à grande échelle dans les régions tropicales pluvieuses. Les heures de travail excessives, le port de charges lourdes et le travail en hauteur augmentent le risque d’accidents. Les morts directes ou indirectes liées à ces risques sont fréquentes, comme c’est le cas en Guadeloupe.
La CGT a donc initié ce projet de coopération internationale où elle œuvre notamment avec l’association Banana Link pour rendre opérationnels les comités d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et leurs actions. Voir la vidéo :
Autre temps fort de cette lutte : la très prochaine ratification par la France de la convention n° 184 sur la sécurité et la santé dans l’agriculture, convention votée en 2001 par l’Organisation internationale du travail. Elle passe actuellement devant le Sénat.
Aujourd’hui, 16 pays ont ratifié la convention, s’engagent à conduire une politique nationale cohérente en matière de santé et de sécurité au travail dans l’agriculture, à définir des droits et obligations des employeurs et des travailleurs. Les employeurs se retrouveront ainsi contraints d’évaluer les risques pour la santé et de mettre en place une politique de prévention. Les travailleurs des pays ratifiants gagneront quant à eux le droit de retrait.