PSA condamné pour homicide involontaire d'un ouvrier
Six ans après les faits, la direction de PSA et celle de Renault ont été condamnées pour la mort d'Emmanuel, salarié de PSA à l'usine de Poissy. Il avait perdu la vie en septembre 2011 en travaillant à la manœuvre d'un train. La CGT du groupe PSA se dit satisfaite de cette décision de justice « car elle établit clairement les responsabilités et la culpabilité de la direction de PSA et celle de la SNCF ».
Mais la CGT PSA regrette qu'il ait fallu attendre six années avant le rendu de ce jugement. Elle déplore également la légèreté de la condamnation, puisque les directions n'ont été condamnées qu'à payer « 50 000 euros d'amende à l'État et seulement 30 000 euros à sa veuve, et 15 000 euros à chacun de ses trois enfants. Pas de prison, même avec sursis ».
La CGT PSA compare cette peine à celle infligée au délégué syndical de PSA Poissy, Farid Borsali, pour qui une peine de 2500 euros d'amende et six mois de prison avec sursis a été infligée, pour avoir soi-disant tordu le doigt d'un chef. « Nous assistons bien à une justice à deux vitesses en fonction de quel côté de la barre se trouve la direction de PSA », pense la CGT PSA. Mais ne désespère pas pour au temps : « en tout état de cause, le jugement qui vient de condamner la direction de PSA pour homicide involontaire nous renforce dans notre combat pour la défense des conditions de travail qui passe entre autres par la lutte contre le sous-effectif permanent et la baisse des cadences. »