Polémique autour des résultats de l'enquête du CHSCT

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Publié le 11 juin. 2018
En réponse à la déclaration de la direction par voie de presse concernant l'enquête du CHSCT, qui n'aurait montré aucune « faute ou erreur de la part de la hiérarchie », l'UL de Tourcoing a produit un communiqué soulignant les zones d'ombre de cette enquête.

David Guilluy, directeur général d'Auchan City à Tourcoing, avait annoncé mardi dans un communiqué que « les conclusions de l'enquête du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et de [leurs] propres vérifications et écoutes des collaborateurs démontrent qu'il n'y a eu aucune faute ou erreur de la part de la hiérarchie du magasin le 22 novembre ou les jours précédent cet évènement dramatique ».

L'Union locale de Tourcoing affirme n'être « pas dupe ». Dans un récent communiqué, elle ironise sur le « verdict » de l'enquête : « une femme a fait une hémorragie et une fausse couche, prise de douleurs atroces, SANS JAMAIS DEMANDER DE L'AIDE, sans jamais se plaindre, et sans se faire remarquer de quiconque, dans un espace clos où des centaines de personnes l'ont côtoyée ».

Elle s'interroge également sur les conditions de l'enquête : « alors que le retentissement médiatique de cette affaire, et même sa dimension politique, sont très importants, comment se fait-il que l'inspection du travail n'ait pas participé aux auditions des salariés ? Quels salariés ont été entendus et quels sont ceux qui ne l'ont pas été ? Toutes les pièces ont-elles été produites ? »

Bien que majoritaire aux dernières élection, la CGT n'est pas présente au sein du CHSCT. L'UL invite donc la presse « à contacter la CFTC pour en savoir plus » et conclut : « l'empressement avec lequel Auchan a communiqué (et qui tranche avec une communication habituellement minimale et maladroite) donne la nette impression d'une certaine impatience ».

Nous avions déjà abordé dans un précédent article le management plus que particulier de l'Auchan city de Tourcoing. Des témoignages publiés par l'AFP sont venus depuis confirmer cet état de fait, insistant sur l'omnipotence des chefs d'équipe et un encadrement du personnel « basé sur la peur », mêlant intimidation, vexations et même injures racistes.

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