Coupes budgétaires de 10 milliards : les répercussions sur l'enseignement supérieur et la recherche

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 13 Mar. 2024
Alors qu'un décret publié au Journal officiel acte 10 milliards d’euros de coupes budgétaires et instaure l'austérité, la CGT appelle à une grande mobilisation dans la fonction publique ce mardi 19 mars. Nous décryptons ici l'impact de cette politique sur l'enseignement supérieur et la recherche.
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10 milliards de coupes budgétaires : enseignement supérieur et recherche

Coup dur pour les universités et la recherche publique

L’enseignement supérieur et le secteur de la recherche seront lourdement impactés par le plan de réduction des dépenses publiques de 10 milliards d’euros validé par décret du gouvernement le 21 février dernier.

En effet, l’effort assigné au monde de la recherche et de l’enseignement supérieur, est de l’ordre de 3 % (904,2 millions d’euros) du budget initial inscrit dans la loi de finances 2024.

1,1 milliard en moins pour l’enseignement supérieur et la recherche c’est l’équivalent de 1 500 projets de recherche ou de la suppression d’un tiers des cours pour un·e étudiant·e en licence d'après le collectif Nos Services Publics.

C’est ainsi l’un des postes budgétaires – après celui du travail et de l’emploi – qui se voit en proportion le plus touché par le plan d’économies décidé par le gouvernement - représentant 8 % des 10 milliards.

Tous les secteurs de la recherche seront concernés

Même si on estime que tous les secteurs de la recherche seront concernés, c’est la mission « Recherches scientifiques et technologies pluridisciplinaires », en charge du financement de grandes institutions de recherche du type CNRS ou Inserm, qui subit la plus forte amputation, son budget étant réduit de 5 %, suivi de près par le programme « Vie étudiante » avec près de 4 % de crédits en moins.

Ainsi, via un communiqué de presse paru deux jours après la parution du décret du Premier ministre, la Ferc (fédération CGT éducation, recherche, culture) CGT, fustige un budget de la recherche et de l’enseignement supérieur en total décalage avec les défis à relever en matière d’« urgences climatique, écologiques, énergétiques… ».

 

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Les propositions de la CGT :

Le budget de la recherche ne permettra pas d’atteindre les 1% du PIB dans le secteur public malgré l’engagement européen des 3% du PIB - 1% pour la recherche publique et 2% pour la recherche privée - pris par la France dans le cadre du traité de Lisbonne en 2000.

Il y a urgence d’un choc d’investissement. 

Si on veut rattraper le retard pris et atteindre le seuil des 1 % du PIB, il faut plus de 5 Mds € supplémentaires consacrés à la seule recherche publique et aller plus loin au cours des années suivantes afin de répondre aux défis nouveaux (environnement, santé, numérique, etc).

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