L'éducation en grève dit stop au mépris du gouvernement

Temps de lecture : 3 min.
Publié le 7 fév. 2024
Les 1er et 6 février 2024, les personnels de l'éducation étaient appelés à faire grève afin de dénoncer les réformes du gouvernement et son mépris à leur égard.
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Manifestation éducation © LAURENT HAZGUI : DIVERGENCE

L'éducation en grève dit stop au mépris du gouvernement 

La dégradation des conditions de travail, l’absence de revalorisation salariale, les contre-réformes qui s’accumulent ainsi que le « Choc des savoirs » qui va attribuer des moyens à des dispositifs ineptes comme les groupes de niveaux, ont poussé les personnels de l'éducation nationale à se mettre en grève et à manifester les 1er  et 6 février 2024. L' intersyndicale a lancé une pétition "Choc des savoirs, c'est non". Dans un communiqué, le 4 février, les syndicats appellent à un plan d'action dans la durée pour l'école publique. 

Une vision passéiste de l’École

Cette politique datée est illustrée par la volonté de mettre en place la tenue unique et la généralisation du SNU ( service national Universel. Par ailleurs, les propos de la Ministre Amélie Oudéa Castera, dénigrant l’École publique et ses personnels montrent à quel point l’Éducation nationale est méprisée par le gouvernement et le président de la République. 

Dans ce contexte, la CGT Éduc’action appelle les personnels à se réunir pour établir les revendications pour leurs écoles, établissements et services afin de débattre de la poursuite de la grève pour les satisfaire.

 

 

Après les grève du 1er et 6 février, la CGT Éduc’action, en intersyndicale, appelle les personnels à faire de cette semaine, une semaine d’action dans l’Éducation. 

 

 

La CGT Éduc’action soutient toutes les mobilisations locales décidées par les personnels durant les semaines à venir et appellent les personnels à participer massivement à la grève et aux manifestations féministes du 8 mars. Enjeu de l'égalité femmes-hommes, l'étude de l'IRES a calculé que pour supprimer l'écart salariale, le métier de professeur des écoles devrait être revalorisé de 37% ( voir étude ici)

La CGT Éduc’action demande :

  • l’abandon du "Choc des savoirs", 
  • l’attribution des heures dédiées aux groupes de niveaux à la baisse des effectifs par classe ; 
  • l’abandon du Pacte au bénéfice d’une revalorisation salariale sans condition, de la réforme du LP et des évaluations nationales ; 
  • l’abandon des suppressions de postes prévues cette année, une augmentation indiciaire de 400 € net de l’ensemble des personnels ; 
  • un statut de catégorie B pour les AESH. 

 

Pour sauver le service public de l'Education nationale, la CGT appelle à la grève dans la fonction publique le 19 mars 2024.

 

Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs »

Le ministère s'entête à vouloir mettre en place le projet conservateur et passéiste du « choc des savoirs » présenté il y a quelques mois par Gabriel Attal devenu Premier ministre. Ce projet est néfaste à l’École, pour les élèves et pour les personnels. Au lieu d’en guérir les maux, il renonce à les voir et va les accroitre.

À l’appel des organisations syndicales FSU, UNSA, FO, Sgen-CFDT, CGT Educ’Action et Sud, nous nous opposons à ce plan qui :

  • trie socialement les élèves en organisant les cours de mathématiques et de français en groupes de niveaux, ce qui va immanquablement accentuer les inégalités scolaires ;
  • remet en cause le droit égal d’accès à la poursuite d’études pour tous les élèves, principe fondateur de l’École publique, en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en LGT ou LP pour les élèves admis en classe de seconde mais échouant au diplôme national du brevet au lieu de fournir tous les moyens nécessaires pour la réussite des élèves ;
  • désorganise les collèges par la réorientation de l’utilisation de la marge, accentuant encore les inégalités, la détérioration des emplois du temps et la réduction ou la suppression d’enseignements disciplinaires, de dédoublements ou d’options ;
  • va dégrader considérablement les conditions de travail par la grande insuffisance des postes et la surcharge des classes ;
  • remet en cause la liberté pédagogique avec des méthodes, des manuels et des progressions communes imposés ;
  • dépossède les enseignant·es de leur expertise professionnelle notamment par l’imposition d’évaluations nationales standardisées à tous les niveaux.


Nous dénonçons les fondements de cette politique au détriment des élèves les plus fragiles et socialement défavorisés.

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