Un électrochoc pour sauver le secteur sanitaire et social

De plus en plus de gens ne se soignent plus, ou trop tard
Services d'urgences contraints de fonctionner en pointillés, poursuite des fermetures de lits... Le système de santé français est à bout de souffle. Les patients sont nombreux à différer des soins dont ils auraient pourtant besoin.
« Au vu de la dégradation des conditions de travail et de l'offre de soins, nous sommes très inquiets de voir l'hiver arriver, avec toutes les pathologies qui l'accompagnent. » s'alarme Mireille Stivala, secrétaire générale Fédération CGT Santé et action sociale.
Rupture de l'égalité d'accès aux soins
Les démissions et arrêts maladie se multiplient chez des soignants poussés à bout par ces conditions de travail épuisantes. Les personnes qui ont l'habitude d'aller à l'hôpital se rendent compte de la situation. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
« On se mobilise pour sensibiliser la population. Sans rupture politique forte, on court vers un système où seuls ceux qui en ont les moyens pourront se soigner. » alerte Mireille Stivala.
Plan de formation et de recrutement
Dans ces métiers, il semble difficile de supprimer complètement la pénibilité. Par exemple, il faut que des soignants travaillent le samedi et le dimanche. Mais pour rendre ces métiers plus attractifs, la CGT propose de réduire le temps de travail à 32 heures et de revoir les grilles salariales de tous les personnels. Les contractuels qui représentent environ 30 % du personnel devraient être recrutés.
Il faudrait également rémunérer les étudiants du secteur médical. Aujourd'hui, certains renoncent à faire des études de médecine faute de moyens. Ils pourraient signer un contrat avec l'Etat dès le début de leur cursus. Ils seraient rémunérés et pourraient étudier dans de bonnes conditions. Ces contrats permettraient à l'Etat de se projeter à long terme.
La CGT estime que l'hôpital public a besoin de recruter 100 000 postes, les EHPAD 200 000 et le secteur social et médicosocial 100 000.