À Valdunes, la lutte continue
La semaine dernière, un rassemblement pour sauver le dernier fabricant français de roues de trains était organisé devant le site de Trith-Saint-Léger. La grève illimitée a été votée par les travailleurs et travailleuses du site, pour obtenir des garanties sur le processus de reprise.
Non à la vente à la découpe !
Car ce vendredi 8 septembre marque la date limite de dépôt de dossier par les entreprises intéressées par la reprise de Valdunes, entreprise composée de deux sites fonctionnant en complémentarité – une forge à Leffrincoucke et un atelier d’usinage à Thrith-Saint-Léger. Or, entre le tchèque Boratrans et l’italien Lucchini, les garanties de maintien de l’emploi et de l’activité ne semblent pas réunies.
En effet, que feraient Boratrans ou Lucchini de la forge de Leffrincoucke alors qu’ils disposent d’équipements flambant neufs ? La menace qui plane est que le repreneur potentiel vienne pour le savoir-faire et les commandes, puis démantèle l’appareil productif de Valdunes. Pour les travailleurs et travailleuses en lutte, hors de question de laisser faire.
Le projet CGT
C’est pourquoi ils et elles portent un projet construit avec toutes les organisations de la CGT, du syndicat Valdunes à la Fédération de la Métallurgie et la Confédération, en passant par les unions locales et départementales.
La CGT porte le projet d'une reprise de Valdunes par un consortium composé notamment de la SNCF et ALSTOM, associant ainsi l'opérateur et le producteur des trains, dans le cadre d'un véritable projet de souveraineté industrielle. La CGT en appelle même, si la situation le nécessite, à une nationalisation au moins temporaire.
La CGT fait de ce dossier un enjeu prioritaire compte tenu de sa dimension environnementale et industrielle. L’État dispose des leviers nécessaires pour sauver Valdunes !