14 octobre : lancement de la campagne pour la réduction du temps de travail

Sortir du cercle vicieux où certains travailleurs enchaînent les heures supplémentaires alors que d'autres sont au chômage serait possible grâce à une réduction du temps de travail encadrée.
Les pays où le temps de travail est le moins élevé sont aussi ceux qui affichent le taux de chômage le plus faible.
Pour éviter que cette mesure ait un effet négatif sur les salaires et les conditions de travail, elle doit s'accompagner de contraintes fortes pour les employeurs.
La journée de lancement de la campagne sera articulée autour de deux débats intitulés « Financer la réduction du temps de travail sans baisser les salaires, c'est possible » et « Baisser le temps de travail pour transformer le travail et la société ».
Des voix de plus en plus nombreuses portent cette revendication à travers le monde.
Elle est devenue réalité dans différents pays. En Espagne, le gouvernement a lancé en mars l'expérimentation de la semaine de 32 heures avec maintien des salaires dans 200 entreprises.
Des témoignages vidéos permettront d'en savoir plus sur ces pays précurseurs.
En France aussi la semaine de 32 heures est la règle dans certaines entreprises.
Un responsable syndical de l'entreprise Bosch Rexroth située à Vénissieux témoignera de son expérience au sein de cette entreprise qui est passée aux 32 heures en 1998, avec 100 embauches à la clé.
Réduire notre temps de travail permettrait notamment de créer des emplois, une question centrale pour les jeunes, particulièrement touchés par le chômage. Une représentante de l'UNEF interviendra à ce sujet.
Thomas Coutrot, économiste, ancien porte-parole d'Attac et cofondateur des Économistes atterrés prendra également la parole. Il invite à repenser le travail.
Contre le travail soumis au rendement financier, il propose de replacer la liberté, l'autonomie et la démocratie au travail au cœur de notre projet politique. Réduire le temps de travail permettrait de changer le système en profondeur.
Ce temps libéré pourrait être investi dans des activités d'intérêt général, indispensables au bonheur et à l'émancipation.