De nombreuses luttes sur les salaires dans l’agroalimentaire

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 18 fév. 2022
Partout dans le pays, c’est l’heure des Négociations Annuelles Obligatoires. Les luttes sur les salaires se multiplient avec des succès revendicatifs arrachés au Patronat. Le secteur de l’agroalimentaire ne fait pas exception, bien au contraire.
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luttes salaires agro

En ce début 2022, c’est une avalanche d’arrêts de travail, de grèves de longue durée dans les entreprises et de belles victoires. Alors que les salaires ne suffisent plus pour vivre dignement, la colère est montée d’un cran après les annonces de l’explosion des profits pour les géants du secteur. Ce qui exaspère d’autant plus, c’est que la «bonne santé» des entreprises est la résultante des périodes de confinement.

Périodes au cours desquelles les « salarié-e-s de première ligne » ont assuré 95% de la production (avec parfois plus de 40% d’absentéisme dans les entreprises).

Ainsi, en 2021, selon l’Insee, le taux de marge des entreprises a atteint globalement 36 %. Ce qui est un record depuis 70 ans ! Pour la CGT, cet argent, issu des richesses créées par le travail, doit être utilisé pour des augmentations généralisées des salaires. Ce message est bien passé.

Massivement, avec leur syndicat CGT, les travailleurs se sont mis en grèves :

chez Lustucru, dans de nombreux sites du groupe Neslé, chez Danone, Pasquier, Nor’Pain, Mondelez, les Gavottes, Danone produits laitiers, Nestlé Purina, Volvic, Evian, Badoit, Orangina, Bio Springer, Maisons de Champagne, Coca Cola, la BN, Henessy, Eurosérum, Cémoi, Bel, Seita, Céréales Partners, Sojinal, ID Verdé, Yoplait, Entremont, Neuhauser, Madrange, Intermarché, Bigard, Brossard, Gélagri, Les Aubrets, LDC, Labeyrie, ONF, Even, Maîtres Laitiers du Cotentin, Bressor, Boulangerie de L’Europe, Ducros, Fleury Michon, Despinasse, Téréos, Pasquier...

Dans tout le champ professionnel, les grèves se multiplient et permettent d’obtenir des premiers succès qui s’accompagnent de nombreuses adhésions à la CGT.

  • Parmi elle, citons la mobilisation des salariés de Tipiak (44) qui, après 20 jours de grève, a arraché une augmentation générale des salaires de 70€ bruts. Dans la foulée, 10 adhésions ont été réalisées à la CGT.
  • Chez Faraud (Compotes Charles et Alice), après 12 jours de grève, les salariés ont gagné une augmentation générale des salaires de 85 € nets.
  • Chez Kronenbourg, 4 % d’augmentation ont été gagnés après 11 jours de grève.
  • Chez Bonduelle (69), les salariés ont gagné 4 % d’augmentation salariale. Mais après 14 jours de grève, les salariés, déterminés à obtenir plus, ont reconduit le mouvement. 15 adhésions à la CGT ont été réalisées en ce début d’année.

Ces victoires sont des points d’appui alors que d’autres mouvements de mobilisation sont en préparation dans le secteur.

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