Répressions syndicales : le combat se poursuit
Gardes à vue abusives, poursuites à répétition, violences physiques, dégradations des locaux syndicaux, expulsions des bourses du travail, licenciements pour faits de grève… Ces agressions se multiplient depuis quelques mois.
Une répression féroce
Le patronat et le gouvernement n’usent pas seulement de tactiques institutionnelles pour barrer la route aux revendications salariales. Ils développent une répression féroce contre les salariés en lutte et singulièrement contre les militants CGT.
Cette situation a conduit la direction confédérale à décider d’actions coordonnées nationalement le 1er juin dernier (lire article sur la journée de mobilisation du 1er juin). Dans la foulée, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a interpellé dans un courrier, la première Ministre, Élisabeth Borne sur ce sujet. (télécharger le courrier)
L’ appel collectif contre l’entrave à l’engagement militant et citoyen et pour les libertés syndicales, signé par des militants syndicaux, associatifs et de nombreux intellectuels, chercheurs, enseignants et universitaires (lire ici) rappelle que « de l’ONU aux grandes ONG de défense des droits humains, les institutions internationales s’inquiètent des abus des forces de l’ordre face au mouvement contre la réforme des retraites et des dangers pour les libertés fondamentales.
" Le rapporteur spécial des Nations Unies pour la liberté d’association, la commissaire européenne aux droits de l’homme, la défenseure des droits et la contrôleuse des lieux privatifs de liberté ont sommé le gouvernement français de respecter la législation internationale."
Un recensement indispensable
La dénonciation des atteintes aux libertés syndicales contraint le gouvernement à proposer de creuser le sujet.
Aussi, pour démontrer qu’il ne s’agit pas de fait isolé, mais bien d’une action consciente, il est indispensable de noyer le gouvernement sous les dossiers. Une adresse signalement.discrim[@]cgt.fr; pour faciliter le recensement et l’intervention auprès des différents ministères concernés.
D’ores et déjà, la CGT exige une loi d’amnistie pour les grévistes, mais aussi de nouvelles règles de protection des militants et des locaux syndicaux (voir argumentaire CGT).
Enfin, la CGT travaille avec les autres organisations syndicales pour construire un front commun contre les conséquences des ordonnances Macron de 2017 sur le dialogue social en entreprise.