La France doit rester le pays des droits et libertés
Protéger les principes républicains
La perspective d'une victoire du Rassemblement national aux élections législatives inquiète de nombreux fonctionnaires qui ne partagent pas ses idées et n'envisagent pas de mettre en œuvre sa politique.
En effet, le concept de préférence nationale rentre en contradiction totale avec la liberté, l'égalité et la fraternité, les principes fondateurs de notre République depuis 1789. Cette conception percute directement les fonctionnaires.
Sophie Binet a rappelé qu’ « être fonctionnaire, c’est un engagement à travailler, pas pour un pouvoir politique en particulier. C’est être au service de l'intérêt général, de la République, de l'Etat de droit. »
Aussi, face aux inquiétudes des agents du service public, la secrétaire générale, insiste sur l’importance de ne pas rester isoler « pour avoir la force de ne pas accepter de faire des choses dangereuses » et propose de s’organiser pour « faire front et se défendre collectivement. »
Garantir la liberté de la presse
Outil clé de sa stratégie de conquête du pouvoir, le RN s’est assuré, au fil des ans, du contrôle de l’information avec ses amis milliardaires qui ont racheté de très nombreux médias. Ce réseau permet aujourd’hui d’imposer, dans le débat public, des informations qui servent l’idéologie du parti en propageant des fakes news.
Le RN tord non seulement l’actualité, mais il réécrit aussi l'histoire de France, nie les résultats scientifiques,… « L'extrême droite a un problème avec la vérité, la science et avec l'information. Partout où elle arrive au pouvoir, elle essaye de transformer les institutions scientifiques pour en faire des outils de propagande, et les médias pour en faire des outils d'opinion de façon à pouvoir véhiculer ses idées fausses. »
Préserver le droit de s’organiser pour se défendre collectivement
Comme la presse, les syndicats sont un contre-pouvoir indispensable face au gouvernement et au patronat. Or, « l'extrême droite a toujours eu un problème avec l'indépendance des organisations syndicales et avec le droit des travailleuses et des travailleurs à s'organiser pour se défendre. »
Une récente interview de Marion maréchal Le Pen donne le ton : « si le Rassemblement national est élu, ils changeront les règles en matière de représentativité pour les organisations syndicales, en permettant à tout le monde et n'importe qui de présenter des listes dans les entreprises dès le premier tour. »
Supprimer cette disposition, « c’est permettre aux employeurs, comme au gouvernement, d'avoir des organisations syndicales à leur main qui ne sont ni indépendantes et ni républicaines ». Le RN envisage également de s’attaquer au système de financement des organisations syndicales. Basé sur la représentativité, ce système assure pourtant l’indépendance financière des syndicats.
Enfin, Sophie Binet alerte sur la possibilité, pour le RN, de renforcer « l’arsenal de répression contre les syndicalistes. » Par exemple, avec un élu d’extrême droite au ministère du travail « nous craignons qu'ils autorisent systématiquement le licenciement de syndicalistes. »
La France doit rester le pays des droits de l’Humain
Pour conclure Sophie Binet rappelle l'enjeu du vote du deuxième tour « c’est la question de l'avenir, de la liberté, de l'égalité, de la fraternité ».
De même, elle partage ses échanges avec ses homologues syndicalistes dans le monde entier : « Ils ont besoin de la voix de la France pour tirer les libertés, les droits humains, les droits sociaux vers le haut ».
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