L’Ugict-CGT a créé un observatoire du télétravail

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 5 jan. 2023
L’Ugict-CGT a créé l'observatoire du télétravail pour documenter cette façon de travailler. Le syndicat porte également des revendications à ce sujet au niveau européen.
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Télétravail

Analyser les transformations de fond autour de l’expansion du télétravail

Depuis mi décembre, l’Ugict-CGT a lancé "l'Observatoire du télétravail" et l'a rendu public sur son site internet.

"L’Ugict-CGT intervient sur les questions de télétravail depuis plus de 20 ans" souligne Sophie Binet, secrétaire générale de l'Ugict-CGT.

"Son encadrement date de l'accord européen de 2002, décliné en France en 2005. Notre attention s’est renforcée dès le premier confinement. Le gouvernement Macron a largement dérégularisé l'encadrement du télétravail à cette occasion. Nous avons déployé deux grandes enquêtes, en 2020 puis en 2021."

Le constat de cette évolution fulgurante du télétravail a incité l’Ugict-CGT a créer l’Observatoire du télétravail.

Ses objectifs sont multiples :

  • anticiper les transformations du travail ;
  • croiser les points de vue des acteurs sociaux et des universitaires ;
  • nourrir les décideurs et pouvoirs publics ;
  • faire connaître les actualités et travaux de référence.

Croiser les approches syndicales et universitaires

Lieu d’échange et de confrontation de points de vue, il s’appuie sur un comité de 18 scientifiques qui définit le programme de travail de l’année (thèmes des enquêtes et des webinaires, grandes questions de l’enquête, personnalités à solliciter). Ses résultats permettront d’analyser les transformations de fond autour de l’expansion du télétravail.

Au niveau européen, l’Ugict-CGT préside Eurocadres, l'organisation syndicale des cadres associée à la Confédération européenne des syndicats (CES).

“Depuis octobre 2022 s'est ouvert à Bruxelles une négociation européenne sur le télétravail.” se félicite Sophie Binet.
“Cette négociation revêt un fort enjeu. Depuis la pandémie, le télétravail concerne une majorité de cadres et professions intermédiaires.”

Pour que cet accord améliore la situation des travailleuses et travailleurs français, l’Ugict-CGT porte, aux côtés d’Eurocadres et des organisations syndicales françaises, les priorités suivantes :

  • La prise en charge et l’entretien des équipements et des frais doit être intégralement assurée par l’employeur ;
  • Le droit à la déconnexion doit être garanti et l’employeur doit évaluer le temps et la charge de travail des salarié.e.s ;
  • Les syndicats doivent pouvoir utiliser les outils numériques de l'entreprise pour s'adresser aux salarié·e·s ;
  • La négociation collective doit être renforcée et la mise en place du télétravail doit être conditionnée à l’existence d’un accord collectif d’entreprise ou de branche. 

Accéder au site télétravail de l'Ugict-CGT, sur lequel les syndicats peuvent trouver tous les outils (accord type, FAQ juridique, consultation adaptable...)

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