La souveraineté industrielle au service de la transition environnementale : Valdunes peut et doit vivre !

Temps de lecture : 3 min.
Publié le 29 Aoû. 2023
Dernier fabricant français de roues ferroviaires, les deux sites de l'entreprise Valdunes ( à Trith-Saint-Léger et Leffrinckoucke) sont en attente d’un repreneur depuis plusieurs mois. Vendredi 1er septembre, un rassemblement pour sauver l'entreprise était organisé avec le soutien de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
Imagette
VAldunes industrie

MG Valdunes : un fleuron de l'industrie française

Située dans le Nord et employant 340 salariés, MG Valdunes est la seule entreprise implantée en France produisant des roues et essieux ferroviaires utilisés pour les trains, tramways et métros, en France et à l’international. Valdunes est un fleuron industriel produisant des matériels d’excellence : c’est avec des produits Valdunes qu’a été décroché le record mondial de vitesse en TGV en 2007.

Ancien site Usinor, Valdunes a été repris par le groupe chinois MA Steel. Si l’entreprise a été fragilisée par la baisse d'activité due à la pandémie du Covid, elle l’a surtout été par le manque d'investissements dans l'outil de travail de la part d'un actionnaire avant tout intéressé par les savoir-faire et qui a de plus progressivement transféré une partie de la production en Chine.

Le 4 mai dernier, MA Steel a poussé sa logique prédatrice à son terme et annoncé sa décision de se désengager financièrement.

Avec leur syndicat CGT (majoritaire), les salariés de Valdunes sont entrés en grève  dès le 5 mai et ont arrêté leur mouvement le 23, après avoir obtenu que l’actionnaire poursuive son engagement financier jusqu’à la fin 2023.

Cette grève a mis le gouvernement sous pression concernant l’avenir du site. En visite à Dunkerque le 12 mai dernier, Emmanuel Macron a déclaré à propos de Valdunes : « Le ministre de l'Industrie sera à leurs côtés pour trouver un repreneur et une aide. Le combat, c'est matin, midi et soir. ».

Dans un courrier adressé à la première Ministre, en juillet dernier, Sophie Binet insiste sur la nécessité de sauver Valdunes.

Au regard des enjeux de souveraineté industrielle et de transition environnementale, et compte tenu de la mise en perspective par votre gouvernent du plan ferroviaire 2040, il n’est pas envisageable que la pérennité de ce fleuron industriel puisse être mise en péril.

L’avenir du site passe par la  préservation de l’emploi et par des garanties sur l’investissement dans la modernisation de l’outil industriel.

Plutôt que la reprise par un concurrent et les risques de dépeçage de l’entreprise, la CGT porte deux perspectives pouvant se combiner :

  • une nationalisation temporaire permettant notamment à Valdunes de répondre au prochain appel d’offres de la SNCF qui est programmé en novembre et qui sera décisif pour l’avenir de l’entreprise
  • l’inscription de Valdunes dans un consortium industriel au sein duquel la SNCF et la RATP joueraient un rôle prépondérant en entrant au capital et en sécurisant ainsi la réponse à leurs besoins futurs.

La Fédération CGT des Cheminots engage dans la période plusieurs démarches auprès de la direction de la SNCF pour pointer sa responsabilité alors que l’entreprise a fait le choix ces dernières années de réduire ses commandes auprès de Valdunes.

Au regard des enjeux de souveraineté industrielle et de transition environnementale, et compte tenu de la mise en perspective par le gouvernement du plan ferroviaire 2040 (100 milliards d’euros d’investissement annoncés le 24 février par la Première ministre), il n’est pas envisageable que la pérennité de ce joyau industriel puisse être mise en péril !

La CGT fait de ce dossier un enjeu prioritaire compte tenu de sa dimension environnementale et industrielle. L’Etat dispose clairement des leviers pour sauver Valdunes !

Suivre la journée sur instagram : https://tinyurl.com/mr2nhr7z

Rappel de la situation ⤵️ https://t.co/uPeMe2AxuS

 

 

 

Sur le même thème

Communiqués de presse

Matignon : après la débâcle des 100 jours, il faut changer de cap !

Lire la suite
Actualité

La CGT avance ses propositions pour la reconquête industrielle

Lire la suite
Actualité

En Aveyron, Renault lâche son sous-traitant, la SAM

Lire la suite