Chez Calcia, détermination contre répression

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Publié le 4 oct. 2023
Les salariés de la cimenterie de Couvrot (51), en grève depuis le 6 septembre pour l'amélioration de leurs conditions de travail, restent déterminés malgré les pressions de leur direction.
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Rassemblement CGT des salariées de Calcia à Couvrot

« Chaque coup bas porté par la direction est et sera rendu. » Après vingt-neuf jours de grève, les salariés de la cimenterie Calcia de Couvrot, dans la Marne, n'ont rien perdu de leur combativité, malgré les provocations de leur direction que le syndicat CGT de l'entreprise rappelle dans une lettre ouverte : « Présence d'huissier, assignations au tribunal, convocations par la direction et intimidations »… Autant de moyens de pression mis en œuvre par l'employeur pour briser le mouvement social – en vain.

 

 

La direction refuse de répondre aux revendications

Les grévistes (109 salariés sur les 142 qu'emploie l'entreprise) ne demandent pourtant pas la lune. Ils revendiquent une amélioration des conditions de travail, un apaisement des relations sociales, des embauches dans les services où les postes ont été supprimés sans être remplacés, le retrait de toutes les convocations pour entretien en vue d’éventuelles sanctions disciplinaires et une prime de 1 500 euros pour tous face à l'augmentation de la charge de travail et à l'augmentation du coût de la vie. Si des négociations on été ouvertes depuis le début du mouvement, elles n'ont pas débouché sur un accord : « Ils voulaient bien parler parler de tout ce qu'il y a autour du noyau de nos revendications, mais pas du noyau en lui-même » déplore un représentant syndical. La direction fait donc la sourde oreille, en dépit du bon sens : « Le site en est aujourd'hui à 10 millions de perte, alors que nous ne demandons que 213 000 euros de primes et quatre embauches. La direction en fait une question de principe. »

La solidarité, moteur de la lutte

La bataille est rude, mais les grévistes restent unis. Les salariés d'autres usine du groupe (Gargenville, Beaucaire, Ranville, Airvault…) ont débrayé ou se sont mis en grève pour soutenir leur collègues. Présente à une manifestation devant le site industriel le 27 septembre, Céline Verzeletti, secrétaire confédérale, a exprimé le soutien de la Confédération aux grévistes : « Il est particulièrement choquant de voir les salariés assignés en justice. Nous allons vous aider à interpeller les pouvoirs publics. »

 

 

Mais tout le monde peut contribuer à la réussite du mouvement. Le syndicat CGT de Calcia-Couvrot a mis en place une caisse de solidarité et une cagnotte leetchi pour soutenir financièrement les grévistes. N'hésitez pas à leur apporter votre aide !

 

 

« Les porte-parole de tout un métier »

L'enjeu de cette bataille dépasse les seuls intérêts des salariés de Calcia. Les travailleur·ses de la filière sont tou·tes soumis·es à de nombreux risques (chimiques, physiques, acoustiques, thermiques…) et subissent des conditions de travail difficiles. Les salariés en lutte en sont conscients, et en voient leur détermination renforcée : « Nous avons alerté sur un mal-être qui s'étend à l'ensemble de la profession, nous sommes les porte-parole de tout un métier. »

 

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