Il faut prendre l’argent où il se trouve : chez les plus riches

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 1 fév. 2023
Alors qu’à Davos, les dirigeants et le gratin de la finance, arrivés en jets privés, se gargarisaient de la bonne résistance de l’économie européenne, l’ONG Oxfam France publiait "La loi du plus riche", un rapport accablant sur les inégalités croissantes en France.
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Des riches toujours plus riches grâce à la crise

Depuis 2020, deux tiers des richesses mondiales produites ont été captées par les 1% les plus riches.

Dans le même temps, en France, les milliardaires profitent des crises et s’enrichissent, notamment grâce aux aides de l’État : leur fortune a augmenté de plus de 200 milliards d’euros, soit une hausse de 58 %.

Bernard Arnault est devenu l’homme le plus riche du monde : sa fortune correspond à celle, cumulée, de 20 millions de Français·es !

Après le « quoi qu’il en coute », les ultra riches, les grandes entreprises du CAC 40 ont, elles aussi, bénéficié de dizaines de milliards d’euros de l’État pour lutter contre la vie chère. Mais ces aides ne profitent pas à tout le monde de la même façon. 

Si 5 milliardaires français sur 6 sont plus riches aujourd’hui qu’avant la pandémie, entre janvier 2022 et juillet 2022, selon l’Insee, les Français ont perdu 760 euros malgré l’intervention du gouvernement.

La crise aggrave la fracture sociale

Depuis la crise de la vie chère, 4 Français·es sur 10 ont le sentiment de devoir se restreindre sur leur alimentation et 1 Français·e sur 10 dit avoir sauté́ des repas en 2022 faute de moyens…  Et les femmes sont toujours en première ligne de la précarité.

Notre modèle de redistribution permet de corriger ces inégalités, mais il est fortement menacé. L’État privilégie les aides aux entreprises. En 2019, elles ont représenté 157 milliards d’euros, soit plus de 2 fois le budget cumulé dédié à l’écologie, aux transports, au logement et à l’appui aux territoires. 

Il faut lutter contre ces inégalités

« Cet argent ne profite pas aux salariés mais aux actionnaires, et pendant ce temps, nos services publics se détériorent de jour en jour » souligne Céline Verzeletti, secrétaire confédérale CGT.

Taxons les super profits et les grandes richesses pour réinjecter cet argent dans la fonction publique ou dans les retraites (seulement 2% de la fortune des milliardaires français·es suffirait à financer le déficit des retraites prévu par le COR en 2027 !)

Luttons pour le rééquilibrage des richesses, avec l’augmentation des salaires et un smic à 2000 euros !

Pour ne pas gaspiller l’argent public, l’État doit établir des aides sous conditions et avec contreparties. Il faut cesser de diminuer les impôts des plus riches et des grandes entreprises. Ce sont les impôts qui permettent de financer le service public.

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