Nouvelles restrictions sanitaires : le monde du spectacle replonge
« Il y a des gens qui changent de métier. Des hommes et des femmes qui avaient des projets de vie vendent leur appartement car ils ne peuvent plus vivre. Ils déménagent à la campagne et font plein de petits boulots » décrit Marc Slyper, musicien et secrétaire général du Snam CGT (union nationale des Syndicats d'artistes musiciens de France CGT).
L’interdiction fin décembre 2021 des concerts debout, l’instauration d’une jauge maximale de 2 000 personnes en intérieur et de 5 000 personnes en extérieur ont à nouveau conduit au report ou l'annulation de nombreux évènements.
« Les meetings politiques, les transports en commun et les grandes manifestations sont tolérées mais pas les concerts debout ! Qu'on arrête de fustiger les lieux de spectacle ! » tempête Marc Slyper.
Au printemps, le gouvernement avait fini par prendre quelques mesures en direction des travailleurs de la culture après deux mois de forte mobilisation. Mais « comme ailleurs, dénonce Marc Slyper, le gouvernement a mis en place le service public du capital : il a mis des milliards dans les caisses d'entreprises qui ne descendent pas vers les salariés ».
Le gouvernement a annoncé début janvier que les intermittents pourraient accéder au chômage partiel jusqu'à la fin du mois.
La CGT réclame l'attribution d'aides directes aux artistes et aux techniciens afin de leur permettre de travailler, de répéter et de préparer de prochains spectacles. « Les aides données aux artistes sont pour l'instant de l'ordre de 20 à 25 millions, alors qu'il faudrait 500 millions ! » chiffre Marc Slyper.
Les jeunes qui viennent de terminer des études musicales, techniques, théâtrales ne peuvent pas commencer à travailler. La CGT demande des aides spéciales pour qu'ils puissent exercer les métiers pour lesquels ils se sont formés.