Les journalistes libres de faire leur travail en manifestation ?

Censé servir de feuille de route aux forces de sécurité dans l'encadrement des manifestations, le texte initial avait été écrit après les fortes mobilisations contre la Loi Travail et le mouvement des Gilets Jaunes.
Dans un contexte de multiplication des gardes à vue, des mutilations et des blessures graves, le précédent SNMO avait été mis en place en septembre 2020 sans concertation. Il avait été accueilli par d'importantes manifestations.
La coordination Stop Loi Sécurité Globale, menée par les syndicats de journalistes et les organisations de défense des droits humains avait saisi le Conseil d'Etat.
Celui-ci a annulé plusieurs des principales mesures du SNMO, considérant que le SNMO dans sa version originale aurait porté « une atteinte disproportionnée à la liberté de la presse et à la liberté de communication ».
Le ministère de l’intérieur a donc dû revoir sa copie.
Le nouveau texte prévoit notamment que les journalistes pourront circuler librement dans une manifestation, même après un appel à la dispersion.
Si cette réécriture va incontestablement dans le bon sens » souligne le SNJ CGT, elle ne concerne cependant que la partie consacrée aux journalistes.
Or la stratégie de maintien de l'ordre va à l'encontre de libertés fondamentales, dont la liberté de manifester.
La totalité du texte sera publiée par le ministère de l'Intérieur sans les jours qui viennent.
Pour la CGT, le droit à l’information constitue l'un des piliers de la démocratie. Il doit être garanti par les pouvoirs publics.