Quel avenir pour les salarié.es de Pimkie ?

Temps de lecture : 3 min.
Publié le 21 avr. 2023
Crise du Covid, inflation, manque de stratégie visionnaire… Plusieurs marques du prêt à porter féminin sont emportées dans la tourmente. Les liquidations, redressements et plan sociaux se succèdent, touchant le segment de la moyenne gamme. Après Camaïeu et San Marina, Pimkie va supprimer 257 postes et fermer 64 magasins ce qui représente près d’un quart de ses points de vente.
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Quel avenir pour les salarié.es de Pimkie ?

Le secteur de l'habillement en difficulté

Traumatisé par la chute de Camaïeu et de San Marina, le secteur encaisse mal l’annonce du PSE chez Pimkie qui intervient au même moment que le placement en redressement judiciaire de GO Sport et de la franchise Gap France.

Les nouveaux actionnaires de Pimkie, pionnière de la mode grand public des 18-25 ans, ont présenté le 30 mars aux salariés un plan de transformation pour tenter de sauver l’enseigne d’habillement créée en 1971. Près d’un quart des points de vente (64 sur 220) vont baisser le rideau et 257 postes seront supprimés. Sur un effectif total de 1 386 salarié.es. 

Propriété de l’empire Mulliez (groupe familial du Nord de la France), Pimkie a été cédé fin février au consortium Pimkivest, mené par les groupes Lee Cooper France, Amoniss (Kindy) et le fabricant de textile turc Ibisler Tekstil.

« Les négociations démarrent la semaine du 24 avril, elles vont se concentrer sur le reclassement et le maintien dans l’emploi des salariées concernés par le PSE, on va travailler avec un cabinet de reclassement, mais malgré tout, l’inquiétude est grande chez les salarié.es », décrit Emmanuelle Merzeaud, déléguée CGT Pimkie qui attribue la débâcle aux changements incessants de dirigeants (5 en 6 ans) avec des stratégies contradictoires, le virage du numérique raté et le Covid « qui n’a rien arrangé… ».

Le traumatisme de Camaïeu et de San Marina 

« Actuellement, l’association familiale Mulliez (AFM) injecte de l’argent [via une Fiducie] pour financer le PSE et assurer la continuité des 156 magasins Pimkie restants. Mais que se passera-t-il quand elle coupera les robinets ? », s’interroge la Fédération CGT commerce et services. « On l’espère, au moins deux ans… », précise Emmanuelle Merzeaud.

La fédération a alerté et interrogé la direction sur le manque de ressources financières pour assurer la pérennité de l’enseigne, mais aucune réponse rassurante n’a été apportée, précisait-elle dans un communiqué du 7 avril. 

Le souvenir et le traumatisme sans précédent de Camaïeu, l’un des leaders du prêt-à-porter féminin, et du chausseur San Marina qui ont définitivement baissé le rideau avec plus de 3 200 salariés sur le carreau, hantent les esprits.

L’avenir de Go Sport, des magasins franchisés Gap France et Galeries Lafayette creusent les inquiétudes du secteur. 

La CGT Pimkie et la Fédération CGT Commerce et services restent vigilantes sur l’évolution de l’enseigne, et la sauvegarde de l’emploi.

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